La
crise financière qui frappe de plein fouet le Mouloudia
d'Oran commence à se dénouer partiellement et ce, grâce à l'intervention de la
société Hyproc. Trois milliards de centimes ont été
alloués tout récemment à la direction du club. Le geste de ladite société
mérite d'être signalé, d'autant plus qu'il intervient dans une conjoncture très
difficile en raison de la pandémie du coronavirus et du confinement qui ont
bloqué pratiquement toutes les activités sportives et économiques. Cette
contribution financière d'Hyproc est venue à point
nommé et a été accueillie avec une grande satisfaction par les responsables du
club ainsi que les inconditionnels des «Rouge et Blanc» qui commençaient
justement à désespérer quant à l'avenir de leur équipe préférée. Du côté d'Hyproc, on nous a fait savoir que ces « appuis » financiers
entrent dans le cadre d'un contrat de sponsoring. « Nous continuons à assister
financièrement le MCO pour honorer nos engagements de premier sponsor envers ce
grand club », nous a affirmé un des responsables de la société. Ravi de
l'aubaine, Cherif El-Ouazzani nous a révélé qu'il
entamera l'opération de régularisation des joueurs dès cette semaine. Cela
évitera aux joueurs de saisir, au moins pour l'instant, la Chambre nationale de
résolution des litiges (CNRL), ce qui risquerait de compliquer davantage la situation.
A noter dans ce contexte que les membres du staff technique n'ont pas perçu
leurs salaires depuis huit mois en raison de la situation financière difficile
que traverse le club. Le directeur général du club se retrouve dans
l'obligation d'apurer les dettes du MCO envers d'anciens joueurs. Par ailleurs,
selon notre enquête, on est encore loin de la prise en main du club par la
société Hyproc, en tant qu'actionnaire majoritaire.
On nous a affirmé que cela n'est même pas d'actualité dans la mesure où la situation
administrative du MCO est défavorable, pour ne pas dire catastrophique. Ni
bilans, ni statut, ni registre de commerce, ni PV de réunion du conseil
d'administration de la SSPA/MCO, ni encore moins d'assemblée générale des
actionnaires. Cela signifie clairement que le grand club de l'Ouest devra
encore attendre pour être accompagné par une société étatique. Une situation
qui pourrait porter de graves préjudices au Mouloudia.
Le mutisme inexplicable des actionnaires qui continuent à ignorer le club et
l'absence de documents officiels prouvant l'existence réelle de la SSPA créent
le blocage sur le plan réglementaire pour espérer trouver une société. C'est
justement là où veulent en revenir les actionnaires. Sinon, comment expliquer
la réaction de la direction actuelle du MCO, qui déplore une «campagne de
déstabilisation» dont elle fait l'objet, et à laquelle participent certains
anciens joueurs du club. En somme, les actionnaires de la SSPA préconisent
cette stratégie pour revenir au club, chose que conteste énergiquement le grand
public du Mouloudia d'Oran. Les responsables de la
société sportive sont-ils conscients des conséquences que peut engendrer une
telle situation ? Une chose est sûre, la tactique de ces actionnaires ne mène à
rien sauf à la disparition de ce patrimoine national, qui est le MCO.