Après
22 saisons à la tête du club anglais Arsenal, le Français Arsène Wenger a été installé au poste de directeur du
développement du football mondial de la FIFA. Avec le concours de son collègue
directeur technique Steven Martens, le coach alsacien s'est mis au travail en
concoctant un riche programme intitulé : développement des talents, analyse de
l'écosystème du football, leadership technique et formation d'instructeurs
d'entraîneurs. Récemment, la FAF a été destinatrice de la proposition de ces deux
responsables, leur faisant savoir que l'Algérie a été le premier pays à
s'inscrire et qu'elle a été retenue dans le cadre de ce projet. Cette
information prouve au moins deux choses. Au-delà des affaires qui font les
choux gras des médias, l'instance de Zurich n'oublie pas l'une de ses raisons
d'être, à savoir le développement du football. La seconde remarque concerne
bien évidemment le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, toujours attentif dans ce volet qui l'a fait
connaître par son club, le Paradou AC. Tout le monde est d'accord pour
reconnaître le bien-fondé du projet avec l'académie du PAC, car l'équipe sénior
évolue en Ligue 1, alors que son club compte plusieurs internationaux et des
pépites qui évoluent en Europe, avec les dividendes intéressantes à la clé. Le
« modèle » du Paradou n'est malheureusement pas imité par les autres clubs qui,
grâce à leur prestige, n'auraient aucune difficulté à ratisser large dans
l'énorme masse d'apprentis footballeurs. Certes, des initiatives ont été
annoncées çà et là, mais tant que ces clubs n'adopteront pas la même
organisation drastique du PAC et n'y mettent pas une saine volonté, ils
n'auront pas les bons résultats espérés. D'ailleurs, les dirigeants sont plus
enclins à chasser la « vedette » qu'à former leurs titulaires du futur. Avec
l'inscription de la FAF, le président Zetchi a pris
la meilleure décision, car son rêve est de remettre le football national sur la
bonne voie, ce qui n'est guère le cas à l'heure actuelle. On a appris que des
experts de la haute performance vont prendre attache avec la FAF incessamment,
sans doute dans les prochaines semaines, afin de fixer une date pour la tenue
d'une réunion d'introduction. Il est dores et déjà
établi que l'ensemble du processus, enquête et entretiens avec les techniciens
algériens en charge du développement du football au sein de la FAF, sera
effectué en ligne. Par la suite, une fois l'analyse réalisée, les programmes
seront lancés, en principe, en 2021. La FIFA souhaite que les fédérations
participent à ce grand projet de développement au sein de leurs équipés
nationales de jeunes et leurs académies. On peut dire, dores et déjà, que la
FAF va bénéficier des avantages de ce programme de développement. Si l'on
considère l'état dans lequel se trouve le football algérien, il n'est jamais
trop tard pour s'engager dans cette voie du progrès, quels que soient les
obstacles et les réticences habituelles des dirigeants des clubs, soucieux de
ne pas être dérangés.