Le verdict est
tombé dimanche en début de soirée. Lors du procès en appel, la cour d'Alger
(Ruisseau) a prononcé une peine de 6 mois de prison ferme et 6 mois de sursis à
l'encontre de Abdelouaheb Fersaoui, secrétaire général du Rassemblement action
jeunesse (RAJ), et à 6 mois avec sursis et 50.000 DA d'amende contre Daouadji Ibrahim. La cour d'Alger a donc annulé le verdict
en première instance prononcé le 6 avril par le tribunal de Sidi M'hamed condamnant Fersaoui à un an
de prison ferme. Le nouveau verdict couvre donc la période passée en prison par
les deux militants qui sont sortis dimanche soir de la prison d'El Harrach.
Pour rappel, Fersaoui Abdelouaheb
a été arrêté le 10 octobre 2019. Dans le cas de Daouadji
Ibrahim, les juges ont abandonné «l'accusation d'attroupement non armé et
d'outrage à corps constitué » et ont retenu l'accusation de «publications sur
Facebook pouvant porter atteinte à l'unité nationale », selon le Comité
national de libération des détenus (CNLD). La même source rappelle que Daouadji Ibrahim a été placé sous mandat de dépôt le 19 mars
dernier après avoir été arrêté le 16 mars par des agents des services de
sécurité à Mostaganem. Toujours selon le CNLD, dimanche, le parquet a demandé
de durcir la condamnation des verdicts prononcés par le tribunal de Sidi M'hamed d'Alger. «Les militants Abdelouahab
Fersaoui et Ibrahim Daouadji
ont été condamnés en appel à six mois de prison ferme pour le premier et à six
mois avec sursis pour le second. Si les poursuites n'étaient nullement fondées
car les deux militants n'ont commis aucun crime en exerçant leur droit
fondamental à l'expression pacifique, nous nous réjouissons qu'ils quittent la
prison dès ce soir et qu'ils retrouvent leur liberté et leurs proches », a
déclaré dimanche l'avocat et président de la LADDH, maître Noureddine Benissad.