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Tous les
yeux scrutent le ciel avec une question lancinante qui tracasse 5les esprits :
la reprise du trafic aérien est-elle possible pour bientôt ? L'Organisation de
l'aviation civile internationale (OACI), une institution spécialisée des
Nations Unies, relève que « la mise en œuvre de toute urgence de politiques et
de stratégies publiques efficaces dans le secteur aéronautique est le seul
moyen de faciliter la reprise de l'économie mondiale? mais, bien après la
pandémie ». Il y a effectivement urgence pour sauver l'opérabilité financière
et fonctionnelle du système aéronautique mondial, toutefois il faut y aller
sans précipitation afin d'éviter de doper la propagation du Covid-19. Ce à quoi
appelle l'Association internationale du transport aérien (Iata),
qui plaide, elle, en faveur de la combinaison de différentes mesures, dont le
port du masque et le contrôle de la température des passagers, dans le cadre de
la reprise du trafic aérien international. Nonobstant ces incitations à une
reprise du trafic aérien, les obstacles seront à n'en pas douter plus nombreux
encore, dont la mesure de quarantaine des passagers à l'arrivée, qui
décourageraient 69 % des voyageurs, selon un sondage de l'Iata,
ou encore le respect de la distanciation sociale à bord des aéronefs, qui
ferait flamber les prix des billets d'avion de 50%, rentabilité oblige. Des
trous d'air persistent, donc, malgré l'unanimité des vœux pour un redémarrage
rapide du transport aérien, véritable moteur de l'économie mondial. Bien que le
flou entoure encore la date exacte de cette reprise du trafic, annoncée en juin
par endroits et en juillet-août par d'autres, pratiquement toutes les
compagnies sont déjà dans la dynamique du redécollage, y compris la compagnie
nationale.
En sus de
la volonté d'ouverture des frontières et la levée des restrictions de
déplacements, qui relèvent du pouvoir politique souverain de chaque pays, les
compagnies aériennes doivent se mettre d'accord sur les principes communs des
règles préventives de sécurité aptes à même de sécuriser les personnels
navigants et ceux en activité au sol au niveau des aéroports, pouvant aller
jusqu'au recours, à titre de prévention supplémentaire, au test de diagnostic
rapide du coronavirus Covid-19 de chaque voyageur. Devant toutes ces
difficultés, tout plaide pour une reprise graduelle, avec un redécollage en
premier lieu sur les liaisons intérieures, où la maîtrise est dans les cordes
des gouvernements locaux, avant de songer aller plus loin vers le trafic
international qui dépend d'un rétablissement de la confiance des voyageurs,
eux-mêmes, et de coordination des efforts au niveau mondial, en cours, autour
de la détermination d'un certain nombre de mesures de contrôle et de mesures
sanitaires communes.