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NA Hussein Dey: Le mal est profond

par M. Zeggai

A huit journées de la fin du championnat, le NAHD a réellement hypothéqué ses chances de maintien. Avec 19 points à son compteur en 22 matches joués et une élimination prématurée au second tour national en coupe d'Algérie face au RC Arba, le NAHD commence à donner de vives inquiétudes à son formidable public. Autopsie d'une catastrophe, pour ne pas dire une morte programmée: Mahfoud Ould Zmirli, Mourad Lahlou et Kamel Saoudi sont désignés comme les principaux responsables de ce désastre, car le NAHD, l'un des ténors de l'élite est en plein naufrage.

Le revenant Lahlou est considéré comme étant le mal des «Sang et Or» par certains proches du club.

Cette année, le Nasria a été totalement vidé et risque même l'implosion. Le danger est réel quant à une éventuelle disparition du club du gotha du football national. Pour quelle raison ? Raiah, Allati, Harrag, El-Ouertani, Chouiter, Oukkal, Khiat, Gasmi, Gaya Merbah et Dib sont partis vers d'autres cieux sans être remplacés. Ajoutez à ceux-là, Tougaï qui a préféré opter en décembre dernier pour l'ES Tunis. Zerdoum et Mouaki ont atterri chez l'ES Sahel ainsi que Khacef, parti chez les Girondins de Bordeaux. Une pléiade de jeunes joueurs qui auraient pu constituer une force pour mener à bon port le Nasria. Pourquoi ces joueurs n'ont pas été remplacés ? A moins qu'il y ait anguille sous roche. Ce sont là les erreurs de Mourad Lahlou et ses responsables qui ont été également à l'origine de l'instabilité au niveau de la barre technique avec la succession de quatre entraîneurs depuis le début de saison : Remmane, Adjali, Aït Djoudi et Bouali Fouad. A qui la faute ? Pourquoi Lahlou s'est-il acharné à pousser Adjali vers la porte de sortie ? «Je ne suis pas le genre d'entraîneurs qui laisse les autres s'immiscer dans son travail. Cela n'a pas arrangé les affaires de Lahlou», avait précisé l'ex-joueur et coach du NAHD après son départ. Pour les transferts des joueurs sus cités, on indique que c'est Lahlou qui a transféré Tougaï à l'ES Tunis sans même informer le staff technique.

Là, Ould Zmirli a dégagé sa responsabilité en confirmant que c'est Lahlou qui s'est chargé seul du dossier du joueur. Réplique de Mourad Lahlou «Kamel Saoudi et les frères Ould Zmirli étaient au courant pour ce transfert». Alors, qui croire ? A moins que c'est un scénario pour se venger. Encore plus, l'affaire du Mauritanien Delahi est venue ébranler le club, déjà secoué par une crise financière sans précédent et par une absence totale de conditions de travail. La FIFA a sommé le Nasria à régulariser le joueur en question sous 45 jours à compter du 27 avril au risque de recourir aux sanctions prévues par la réglementation.

Le retour de Chaâbane Merzekane comme directeur sportif parviendra-t-il à sauver le NAHD ? Ce n'est pas évident dans la mesure où le mal est profond. Le club a été géré par une stratégie inexpliquée, pour ne pas dire douteuse. Les promesses non tenues, la guerre des clans et l'intérêt personnel ont fini par avoir raison de l'histoire du grand NAHD.

Souvenez-vous de la rumeur relative à la venue de l'ex-international français Nicolas Anelka alors que le règlement interdit aux clubs algériens de recruter des étrangers âgés de plus de 29 ans. Une info considérée comme la mascarade du siècle et un non-respect à l'histoire du club.