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Oran :
Aïn El-Turck: Les étals de viande de l'abattage clandestin empestent le marché
par Rachid Boutlelis ![]()
Les
étalages informels de vente de viande de volaille provenant de l'abattage
clandestin, dont le nombre s'est nettement multiplié, dès l'entame du mois de
carême, empestent exécrablement le marché des fruits et légumes de la
municipalité d'Aïn El Turck.
Leur présence, qui s'est imposée en maître absolu en ces lieux, n'offusque plus
personne. Cette activité illicite, qui semble à priori être tolérée, est
souvent argumentée à travers le fait que le prix de la viande proposée à la
vente soit accessible aux familles aux bourses modestes. En effet, selon le
constat, ces étalages disposent d'une clientèle assez nombreuse et les
revendeurs parviennent sans aucune difficulté à écouler une grande partie de
leur sordide marchandise. Cette activité illicite impose, en toute
vraisemblance, une rude et déloyale concurrence aux boucheries installées dans
ce marché. Au fil du temps et à la faveur de laisser faire, ces étals informels
de viande provenant de l'abattage clandestin, ont réussi à s'insérer dans le
paysage de ce marché et ce, au même titre qu'un autre nombre indéterminé
d'autres activités illicites. Il importe de signaler que toute cette viande de
volaille provient des ateliers de l'abattage clandestin, qui a foisonné ces
dernières années dans la municipalité de Mers El Kébir
et ce, avec toutes les conséquences négatives dont est durement confrontée la
population. Ces ateliers constituent en réalité le lieu favori
d'approvisionnement en viande de volaille pour les revendeurs à la sauvette
comme pour certaines boucheries installées dans le chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck ainsi que dans les
municipalités de Bousfer et El-Ançor
et même d'Oran. Outre la piteuse qualité du produit mis sur le marché, qui
échappe à tout contrôle vétérinaire, l'impact de cette activité sur la santé du
consommateur est exécrable, au plus haut point. Les habitants dudit quartier de
Dadayoum, situé sur les hauteurs de la municipalité
de Mers El Kébir où est répertorié l'essentiel des
abattoirs clandestins de volaille, s'indignent également de l'innommable état
dans lequel se trouve les bas-côtés du chemin rural, non classé, menant de ce
point au lieudit ?Santa Cruz', qui s'est transformé en une véritable décharge
sauvage où sont déversés notamment les déchets et autres abats de volailles,
pourrissant sous le soleil, en dégageant des odeurs nauséabondes
insupportables. Ces lieux se sont transformés en garde-manger pour des meutes
de chiens errants, de chats, de rats de morphologie impressionnante et aussi de
sangliers. Nos interlocuteurs pointent un doigt accusateur sur les occupants de
l'immense bidonville de Dadayoum comme étant les
exploitants de cette activité illicite. A défaut d'incinérateurs, les déchets
générées par l'activité (poussins morts, abats de poulets et détritus et autres
résidus d'aliments de volaille, sont abandonnés sur les bas-côtés de ce chemin
et/ou en pleine nature. Les abats et les restes de cette activité interdite, en
principe, par la loi, attirent non seulement toutes sortes d'animaux nuisibles
mais en plus expose au danger de la contamination des nappes phréatiques
synonymes d'un grand risque d'épidémie via les moutons et les vaches, qui se
nourrissent dans ces décharges sauvages.
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