«Je promets le maintien», dixit Nadir Leknaoui, entraîneur de l'USB. C'est dire que le premier responsable technique de l'équipe biskrie s'est montré confiant et optimiste pour atteindre l'objectif assigné. A huit journées de la fin, l'USB se trouve à la 14e position avec seulement deux points d'avance sur les deux potentiels relégables, le NAHD et le NCM. Avec un parcours qui ne répond guère aux aspirations du club et à l'attente de son public, la formation biskrie s'est mise dans de sales draps. Sur les onze matches joués à l'extérieur, les protégés de Leknaoui n'ont récolté que quatre points, nul à Oran face au MCO et victoire à Sidi Bel-Abbès devant l'USMBA. Avec une telle récolte, l'USB est l'une des plus faibles équipes du championnat en déplacement. A domicile, les «Vert et Noir» ont concédé la bagatelle de seize points, défaites face à l'USMBA, le MCA, le NAHD et l'ESS ainsi que deux nuls contre le CABBA et la JSK. Six victoires, trois nuls et treize défaites, tel est le bilan actuel des Biskris qui devront cravacher dur pour assurer leur maintien. Ce ne sera pas tâche aisée dans la mesure où l'USB aura quatre sorties difficiles à négocier chez le MCA, l'USMA, le CABBA et le NAHD, entrecoupées par quatre réceptions, à savoir l'ASAM, la JSS, le MCO et le NCM, des équipes difficiles à manier.

En Coupe d'Algérie, le club phare des Ziban s'est parfaitement illustré en éliminant le favori, le CRB, en 8e de finale, mais fut, à la surprise générale, accroché chez lui par le WA Boufarik (un but partout) en match aller des quarts de finale. Pour justifier ce parcours mi-figue, mi-raisin, les dirigeants évoquent l'aspect financier. En effet, selon les responsables biskris, leur équipe a depuis l'entame du championnat été confrontée à une crise financière sans précédent. Même les démarches du sponsoring avec Sonatrach n'ont pas abouti pour des raisons que l'on ignore. Selon notre source, l'US Biskra devrait recevoir, en début du mois de mars, 15 milliards de centimes alloués par Sonatrach à titre de sponsoring aux formations sportives entériné par les instances gouvernementales pour aider les clubs.

Mais l'octroi de cette subvention a été gelé. Le staff technique et administratif de l'USB ont dénoncé cette décision qualifiée «d'inattendue», selon Farès Benaïssa, président de l'USB, qui précise, entre autres, que l'équipe a quelque peu tenu le coup grâce aux subventions de l'APC et de la wilaya. A présent, le maintien est sérieusement engagé. Les dirigeants, à leur tête, le président de l'USB ne savent plus à quel saint se vouer pour régulariser la situation financière des joueurs avant la reprise des entraînements collectifs et ce, pour éviter les fâcheuses conséquences que cela pourrait engendrer. A Biskra, on ne veut pas revivre le scénario des années précédentes, où l'équipe s'est retrouvée reléguée en Ligue 2, une saison seulement après son accession. La situation de l'équipe au classement n'est guère reluisante et Nadir Leknaoui ainsi que les responsables sont investis d'une lourde responsabilité pour échapper à une relégation qui se profile à l'horizon et qui commence déjà à donner des appréhensions aux inconditionnels des «Vert et Noir». Les Djaâbout (ex-CSC) et Athmani (ex-CSC), recrutés lors du dernier mercato hivernal, parviendront-ils à donner le plus escompté pour assurer le maintien ? La question reste posée.