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Oran :
Défaillance de l'éclairage public: Un confinement dans l'obscurité à Aïn El Turck
par Rachid Boutlelis ![]() Une sombre situation
sordide et angoissante règne exécrablement, depuis le début du mois de carême,
dans les rues et venelles du chef-lieu de la daïra d'Aïn
El Turck et ce, à la faveur de l'inexplicable et la
sempiternelle défaillance de l'éclairage public. Ce constat délétère est
lamentablement rehaussé par le putride, émanant des amas de sachets d'ordures
éventrées abandonnés aux coins des rues, qui ferait fuir une portée de putois
et, qui embaume désormais l'air, en dépit de la régression inédite de la
pollution, résultant de l'interdiction de circuler, promulguée par les
autorités sanitaires, pour tenter d'annihiler la propagation de la pandémie de
Covid-19. Ce piteux état de fait, conjugué avec les perturbations, voire les
inconcevables coupures d'eau, laisse la population, le bec dans l'eau boueuse,
dans toute l'acceptation du terme. «Nous ne sommes pas en mesure de nettoyer à
grande eau les abords de nos domiciles. Faute de mieux, nous nous purifions
nous-mêmes avec l'eau de mer» ont ironisé des riverains de la localité de Bouisseville. D'aucuns s'accordent à dire à propos de la
morbide défaillance de l'éclairage public que «cette obscure situation
invraisemblable a, fort malheureusement, donné naissance à un climat
d'insécurité dans leurs lieux de résidence. Même sans le confinement il ne
serait pas conseiller de sortir le soir dans l'obscurité ambiante, prévalant
dans les rues ». La population de la partie basse de la principale municipalité
de la contrée d'Aïn El Turck
où est répertorié l'essentiel de ce ridicule outrancier, broie du noir dans les
deux sens du terme et ne cesse de revendiquer un éclairci, ne serait-ce que
virtuellement momentané et ce, en attendant la pleine lune. Ce déplorable
obscur a poussé la grande majorité des habitants de l'Allée des Villas à
procéder à l'installation de leur propre lumière au seuil de leur maison.
«C'est pour surveiller les chats de gouttière et les rats assoiffés» ont
brocardé des riverains de cette zone de la partie basse de ladite municipalité,
avant de renchérir avec une pointe de dépit «heureusement que, confinement
oblige, nous ne recevons pas de visite, le soir après la rupture du jeûne,
contrairement aux autres soirées des précédents mois
sacrés».
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