La
Fédération algérienne de football a démenti les informations faisant état de sa
condamnation par la FIFA dans le dossier de l'ex-sélectionneur Lucas Alcaraz.
Dimanche,
plusieurs médias algériens ont fait état d'une condamnation de la Fédération
algérienne de football par la FIFA dans le dossier du technicien espagnol, qui
conteste son licenciement jugé abusif. A en croire ces articles, une décision
avait été rendue en défaveur de la FAF, la condamnant à verser 1,5 millions
d'euros à Alcaraz, éphémère coach des Verts. Il faut
rappeler que l'Espagnol avait signé en juillet 2017 un contrat avec la FAF et
ce, jusqu'à la fin de CAN-2019, avec pour objectif de s'y qualifier, avant
d'être limogé le 18 octobre 2017 suite à la défaite face au Cameroun (2-0). Il
se trouve qu'il n'a dirigée l'EN que durant un seul match éliminatoire à la CAN
(victoire 1-0 face au Togo), avant de poursuivre par trois matchs éliminatoires
du Mondial 2018. Aussi, il y a lieu de préciser que la FIFA a donné
partiellement raison au technicien en question en septembre 2019, mais la FAF
avait introduit un recours qui conteste une partie de la décision. Dans ce
sens, l'instance fédérale a réagi pour démentir ces informations, précisant que
le dossier est encore en appel. « La Fédération algérienne de football (FAF)
tient à démentir la fake-news concernant le dossier
de l'ex-sélectionneur national », écrit la FAF dans un communiqué. « Les
décisions rendues par la commission du statut du joueur de la FIFA le
24/09/2019 et notifiées le 04/11/2019 concernant l'ancien sélectionneur
national et ses deux adjoints ne sont pas définitives ni contraignantes. Ces
décisions font l'objet d'appels toujours en cours auprès du Tribunal arbitral
du sport de Lausanne qui n'a pas rendu sa décision à ce jour ». En tout cas,
cette manœuvre médiatique confirme encore une fois la sourde bataille menée par
l'ancien bureau fédéral de Mohamed Raouraoua contre
celui de Kheireddine Zetchi.
Sinon comment expliquer que cette information, aussi incomplète soit-elle,
intervient moins d'une semaine après les révélations concernant l'ancien
sélectionneur des U23 Patrick de Wilde (adjoint de Leekens),
qui s'est vu versé la somme de 145.000 euros par la FAF. Une ardoise laissée
par l'ancien président Mohamed Raouraoua. Par ailleurs, la FAF a regretté que « certains médias ont fait fi
des principes élémentaires du métier pour vite condamner la fédération et, plus
grave, laisser libre cours à des commentaires acerbes et à des jugements
diffamants », dira la FAF, avant de menacer de recourir à la justice : « La
Fédération algérienne de football, et conformément aux récentes dispositions
modifiant et complétant l'ordonnance n° 66-156 du 08 juin 1966 portant Code
pénal relatives à la criminalisation de la diffusion de fake-news,
se réserve le droit de déposer plainte devant toutes les juridictions
compétentes pour le préjudice moral considérable subi ».