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Bien
que conscients de la nécessité du confinement qui est d'ailleurs convenablement
observé, les nombreux férus du ballon rond ne peuvent s'empêcher de rêver à une
reprise des deux championnats des Ligues 1 et 2. Car, finalement, même avec ses
tares techniques et autres faiblesses, le football manque à ces sportifs, et
notamment aux supporters, légitimement inquiets du devenir de leurs clubs
préférés. Aussi, ils sont à l'écoute de toute information inhérente au retour
de la compétition. Les mieux informés estiment que le MJS pourrait lever la
suspension incessamment, cette décision paraissant fort plausible du fait de la
situation sanitaire dans notre pays. Est-ce faire preuve d'excès d'optimisme
lorsqu'on sait que d'impérieuses conditions doivent être réunies au préalable
pour que cet évènement (car c'en est un), devienne réalité ? Si, pour la FAF,
organisme officiel, cette éventualité ne relève pas de la fiction, par contre,
la LFP observe un surprenant mutisme.
D'aucuns diront que son président Abdelkrim Medouar est en conformité avec sa manière de gérer la compétition, c'est-à-dire avec une parcimonie et un manque de vision qui ont réussi à mécontenter tout le monde. Mais, est-ce que la LFP a pensé à un protocole médical à adopter pour les joueurs en cas de reprise des entraînements ? En Allemagne, les entraînements ont repris par groupe limité de joueurs et avec le port du masque obligatoire tout en préconisant une distance de sécurité, alors qu'en Espagne les joueurs devront arriver au centre d'entraînement déjà en tenue, avec des gants et un masque, pour éviter de devoir passer par les vestiaires. Ils auront la possibilité de garder leurs équipements de protection durant l'entraînement, et il ne pourra y avoir que six joueurs maximum sur le terrain en même temps. Des sources concordantes attestent que le président de la LFP est nettement contre la reprise des deux championnats dans la mesure où il doit concocter de nouveaux calendriers sans froisser les dirigeants des clubs lesquels, il est vrai, veulent toujours « une bague à leur doigt » selon l'expression populaire. Si la LFP parvient à élaborer un calendrier, ce qui reste à prouver, il lui faut tenir compte de plusieurs paramètres et non des moindres, comme celui d'accélérer la cadence pour boucler la compétition le plus tôt possible afin que les joueurs puissent bénéficier, cette fois, de vraies vacances avant de penser à la reprise de la prochaine saison. Il y a quelques jours, sur ces mêmes colonnes, nous nous sommes interrogés à propos des programmes d'entretien remis aux joueurs et qui, en tant que professionnels, devaient les appliquer à la lettre. Chacun sait que c'est loin d'être le cas, non seulement en raison de l'absence de tout contrôle par les dirigeants et les préparateurs physiques, mais également à cause du peu d'importance accordée par les joueurs à ce volet pourtant primordial. Aussi, si les championnats venaient à reprendre, il ne faudrait pas s'attendre à voir un football de qualité cela va de soi. De sorte que c'est la compétition elle-même qui servira de préparation. De toute façon, les joueurs ayant négligé leur entretien physique pourraient être désagréablement surpris si la compétition venait à reprendre, comme le prévoit la FAF et la DTN, selon les derniers échos du côté de Dely Ibrahim, avec l'aval, bien sûr, du ministère de la Santé. Cette reprise, toujours sous le sceau du conditionnel, devrait se concrétiser à la fin du mois de mai à huis clos, afin de réunir les indispensables conditions de sécurité. Avec la retransmission des matches par la télévision, ce serait là le meilleur cadeau que les férus du ballon rond pourraient espérer. Finalement, il a été prouvé que le football est un « mal nécessaire » car il fait partie de la vie des hommes. Et cette pénible période de confinement vient de le prouver amplement. |
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