Le procureur de la République
adjoint près le tribunal d'Aïn M'lila
(Oum El Bouaghi) a été placé sous mandat de dépôt
pour «usage de faux», a indiqué lundi dans un communiqué le parquet général
près la Cour d'Oum El Bouaghi. Selon le communiqué,
le procureur de la République près le tribunal d'Ain Beida a requis sur la base
d'une requête additionnelle conformément à l'article 69 du code de procédures
pénales du juge instructeur de placer l'accusé sous mandat de dépôt. Le
communiqué ajoute que «cette accusation ne figure pas dans la première demande
d'ouverture qui a comporté les accusations de crime de faux par un magistrat
sur des documents dont l'établissement relève de sa fonction en falsifiant
frauduleusement leur contenu et circonstances, en y incluant comme véridique
des faits qu'il sait être mensongers et pour crime de destruction volontaire de
copies et d'actes d'une autorité publique».
A cela s'ajoutent, selon le
communiqué, «le délit de saisie par voie frauduleuse de données dans le système
de traitement automatique et de modification de données, le délit d'abus de
fonction et le délit d'obtention indue de documents par de fausses déclarations
conformément aux articles 215, 223, 394 bis1 et 409 du code pénal et articles
32 et 33 de la loi relative à la prévention et la lutte contre la corruption».
Le communiqué a précisé que l'affaire a trait à «la modification dans l'acte de
naissance de la seconde épouse du procureur de la République adjoint d'une
manière illégale en accédant à l'application informatique du tribunal et la
saisie de données incorrectes portant sur la création d'un dossier de
correction administrative de l'état civil et le changement de la filiation de
son épouse». L'arrêté administratif de correction de la filiation dans l'acte
de naissance a été envoyé à la commune d'Aïn M'lila pour application et son contenu a été introduit à la
base de données de l'état civil de la commune d'Aïn M'lila et l'acte ainsi obtenu a été utilisé pour corriger
l'acte de mariage du procureur de la République adjoint dans la commune de
Constantine d'une manière illégale, selon le communiqué. Le communiqué souligne
que la loi garantit à l'accusé le droit de faire appel contre les arrêtés
émanant du juge instructeur incluant les procédures de détention et ce sera à
l'instance d'appel de trancher selon la loi.