Le président du l'Union
nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), Sadek Dziri, a affirmé, hier, que
toutes les décisions qui seront prises concernant l'année scolaire seront liées
à l'évolution de la crise sanitaire dans notre pays.Sadek
Dziri, qui intervenait sur les ondes de la radio
chaîne 1, a écarté l'éventualité d'un retour à l'école après le 15 mai
prochain, une date qui coïncide en temps normal avec la fin de l'année
scolaire. Le président du syndicat suggère, pour sauver justement l'année
scolaire, de ne prendre en considération que les moyennes du premier et
deuxième trimestre pour les cycles primaire et moyen et de réduire la moyenne
de passage à 4,5 pour le premier et à 9 pour le second et ce, sans passer
d'examen. Pour ce qui est des examens du baccalauréat, l'invité de la radio
chaîne 1 propose de les retarder jusqu'à la fin du mois de septembre prochain
afin de permettre aux candidats de se préparer. Sadek
Dziri a affirmé par ailleurs que dans le cas où le
gouvernement décide tout de même d'un retour à l'école, son syndicat propose
que cela ne doit concerner que les cycles moyen et secondaire, en prenant des
mesures d'hygiène draconiennes, notamment le port des masques, la désinfection
des établissements scolaires, la distanciation sociale, etc. Lors d'une
rencontre ayant regroupé hier les syndicats du secteur avec le ministre de
tutelle, des propositions allant dans ce sens ont été faites. Selon le
secrétaire général du SNTE, Abdelkrim Boudjenah, qui
a pris part à cette rencontre, il a été proposé d'abaisser les moyennes de
passage à 9 sur 20 pour le moyen et le secondaire et à 4 sur 10 pour le
primaire. Il s'agit là, selon le même responsable, d'une mesure exceptionnelle
à la place d'une session de rattrapage, qui permettait aux élèves ayant obtenu
9 sur 20 d'avoir une seconde chance. S'agissant de l'examen du baccalauréat, la
proposition a été de faire l'impasse sur le programme pédagogique du troisième
trimestre, qui ne sera pas pris en compte lors de l'élaboration des sujets
d'examen. Pour ce qui est des examens de cinquième et du BEM, des propositions
ont été faites pour ne comptabiliser que les résultats des deux premiers
trimestres, sans passage d'examens. La réunion d'hier a
regroupé des représentants de la Fédération nationale des travailleurs de
l'éducation (FNTE), de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la
formation (UNPEF), du Conseil national autonome du personnel enseignant du
secteur ternaire de l'éducation (CNAPESTE), du Syndicat national autonome des
professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST), du Syndicat
national des travailleurs de l'éducation (SNTE), du Syndicat national des corps
communs et des ouvriers professionnels de l'éducation nationale (SNCCOPEN), du
Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique
(SNAPAP), ainsi que du Syndicat national autonome des professeurs de
l'enseignement primaire (SNAPEP). Le ministre de l'Education nationale,
Mohamed Ouadjaout, avait affirmé lundi dernier à
Alger, qu'il n'y aurait pas d'année blanche pour l'année scolaire 2019/2020,
compte tenu du taux d'avancement dans l'application des programmes enregistré
jusqu'au 12 mars dernier, dans les trois paliers d'enseignement, avant
l'application des mesures de prévention pour endiguer la propagation du
covid-19. « Il n'est pas possible de parler d'une année blanche, compte tenu du
taux d'avancement dans l'application des programmes enregistré jusqu'au 12 mars
dernier dans les trois paliers d'enseignement, d'autant que le troisième
trimestre compte en tout 4 semaines au plus», a précisé le ministre à
l'ouverture d'une rencontre de concertation avec les associations des parents
d'élèves sur l'organisation du reste de l'année scolaire 2019/2020. Lors de
cette rencontre, le ministre a présenté «des propositions préliminaires pour
aboutir à une approche consensuelle qui puisse garantir des solutions
alternatives en cas de prolongation de la suspension des cours ou de leur
reprise dans les établissements éducatifs après le déconfinement».
Dans ce cadre, M. Ouadjaout a proposé la possibilité
de «réduire la durée du troisième trimestre estimée par le ministère de tutelle
de trois à quatre semaines, ce qui permettra de reprendre les cours et de
procéder à l'évaluation pédagogique, en adoptant le système d'ajustement de
l'apprentissage et de fixer la date limite au-delà de laquelle il est
impossible de reprendre les cours en cas de prorogation des mesures de
confinement».