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«Tant qu'il n'y a pas un grand
président, le Mouloudia d'Alger n'avancera pas»,
dixit Robert Nouzaret il y a quelques années. Voilà
une réflexion qui sied parfaitement à la situation du MCA. Avec le plus gros
budget et la plus grande masse salariale, le mythique club algérien n'arrive
pas à retrouver ses lettres de noblesse. On l'a déjà dit, le MCA est victime de
son engouement populaire d'où ces décisions irréfléchies qui sont prises pour
apaiser la rue et jamais dans la perspective d'un vrai projet sportif. Les
résultats sont là pour confirmer. Sorti de la Coupe d'Algérie par le WA
Boufarik en 16e de finale, le Doyen a aussi été éliminé en Coupe arabe des
clubs par le Raja Casablanca au stade des quarts. Reste à présent le
championnat d'Algérie pour sauver une saison à mettre aux oubliettes.
Aujourd'hui, le MCA est troisième au classement à trois longueurs du leader, le CRB, avec un match en moins pour les deux équipes face au PAC. Le parcours réalisé jusque-là n'est pas conforme à la grandeur de cette équipe qui a donné à l'Algérie sa première coupe d'Afrique des clubs champions en 1976. Les Mouloudéens ont concédé huit points à domicile mais ont pu quand même en ramener 13 en dehors de leurs bases. Au MCA, et on ne le dira jamais assez, il existe un problème de gestion où certaines personnes ont pris otage le club pour des raisons autres que sportives. Tout le monde est unanime pour dire que des erreurs de casting ont également été commises, à l'image de l'éviction de Bachi, un médecin de profession ayant fait partie de la fameuse équipe de 1976, où encore l'engagement d'un Omar Ghrib qui a énormément nui à l'image du grand Mouloudia. Aussi, comment un directeur sportif, Fouad Sakhri, peut-il désavouer le président du conseil d'administration, Achour Betrouni, pour limoger Bernard Casoni dans un moment crucial du championnat ? Un bras de fer qui a débouché sur une énième redistribution de cartes par Sonatrach, qui a nommé Abdenacer Almas, en tant que nouveau président du CA, le dixième en 7 ans seulement. C'est cette instabilité de l'équipe dirigeante, du staff technique et de l'effectif qui a « tué » le Mouloudia. A huit journées de la fin du championnat, le MCA est-il en mesure de coiffer le CRB au poteau et remporter son septième titre de champion d'Algérie ? Ce n'est pas évident dans la mesure où le MCA est l'une des équipes les plus irrégulières de la Ligue 1 sur le plan des résultats avec l'une des plus faibles défenses du groupe. En attendant, la reprise du championnat, les dirigeants du MCA se projettent déjà sur l'avenir avec la création d'une commission de recrutement pour étudier le cas des joueurs en fin de contrat: Hachoud, Nekkache, Derrardja, Arrous et Bourdim en l'occurrence. Abdenacer Almas estime qu'il est encore trop tôt pour parler de maintien ou de libération de joueurs. Dans ce même contexte, on parle de la promotion de quelques jeunes tels que les Rahmani, Abdelaoui, Oukal, Mezireg et Benyahia. Aussi, les restrictions budgétaires décidées par la Sonatrach risquent de limiter le champ de manœuvre des responsables du recrutement et d'obliger la direction à négocier la réduction des salaires des joueurs actuels. Aussi, il faut avouer qu'au MCA, certains joueurs sont à écarter définitivement de l'effectif, surtout ceux qui se sont illustrés par de nombreux écarts disciplinaires. C'est par là qu'il faudra commencer pour espérer enfin revoir le MCA repartir sur des bases solides. |
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