S'il y a un prix de l'équipe
la plus en forme avant le confinement, il serait décerné à l'ES Sétif. En
effet, l'Entente a réussi une remarquable ascension au classement. Le mérite
revient aux nouveaux dirigeants qui ont misé sur le coach Tunisien Nabil Kouki lequel est parvenu à relancer une équipe en plein
doute et hantée par le spectre de la relégation. Les chiffres parlent
d'eux-mêmes et sont là pour démontrer clairement l'effet Kouki.
Ainsi, le onze sétifien reste sur une série de dix
matches sans défaite, la dernière contre-performance de l'Entente remonte au 30
novembre dernier chez le CS Constantine (1-3).
Avec un parcours exceptionnel
depuis la phase retour ponctué par cinq victoires et deux nuls, engrangeant la
bagatelle de 17 points sur 21 possibles sans compter les trois victoires
consécutives face à l'USMBA, le MCA et la JSS avant la fin de la phase-aller,
l'ESS est revenue à trois longueurs du leader, le CRB, relançant ainsi la
course au titre de champion d'Algérie, même si le Chabab
compte un match en retard face au PAC (22e journée). Avec la meilleure attaque
du groupe (34 buts inscrits) et la quatrième meilleure défense (19 buts
encaissés), l'ESS est revenue au premier plan après un début de saison
difficile au point que de nombreux observateurs affirment qu'il faudra
désormais compter avec les «Noir et Blanc» dans la course au titre. En plus de
cette régularité dans les résultats, la satisfaction réside dans l'éclosion
d'une nouvelle vague de jeunes joueurs très talentueux à l'image du prometteur Boussouf, Biaz, Laouafi, Kendouci, Barbache, Saïdi et autres Amoura
sans oublier la nouvelle génération montante des Laidoun
et Dali (nés en 1999) qui sont déjà sur le calepin de Nabil Kouki
pour une éventuelle promotion en équipe fanion. C'est dire que le groupe de
l'Entente a encore une marge de progression devant lui ce qui signifie
clairement que l'ESS dispose de solides arguments à faire valoir pour revenir
au premier plan d'un championnat, qui n'a pas encore dit son dernier mot, tout
en espérant une reprise prochaine de la compétition. En coupe d'Algérie,
l'Entente de Sétif semble bien partie pour perpétuer la tradition. Après avoir
sorti l'ABCL, la JSMB et le CSC, « l'Aigle noir » a préservé ses chances pour
atteindre le carré d'as après avoir imposé le nul au CABBA chez lui. Là, le
grand public sétifien attend avec impatience la levée
du huis clos décidée par la commission compétence d'autant plus que cette
sanction ne concerne que les matches de championnat, comme le stipulent les
règlements. Or, avec cette pandémie du coronavirus et un éventuel déconfinement progressif, tout pourrait être chamboulé. A
présent, comme on a coutume de le dire, le plus dur ce n'est pas d'y arriver
mais de se maintenir. Pour cela, la direction compte prochainement prolonger le
contrat du coach Kouki et son staff technique afin de
mettre tous les atouts de son côté dans le but de préserver cette dynamique.
Alors, l'Entente parviendra-t-elle à créer la sensation ? Kouki
l'a déjà affirmé avant sa prise de fonction : « Je ne vois pas comment une équipe
comme l'ESS, un club mondialiste qui possède plusieurs titres sur le plan
continental, devrait jouer le maintien ». Pour les Sétifiens,
une consécration serait le plus beau cadeau aux feux Mokhtar Aribi et Abdelhamid Kermali pour
le septième anniversaire de sa disparition.