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L'Algérie se prépare déjà
pour l'après-pandémie. Sur ordre du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, des commissions composées d'universitaires et
d'experts auront pour mission «d'examiner la situation économique et la
prospection pour la post-pandémie de Covid-19", a indiqué, avant-hier
soir, le ministre conseiller à la communication, porte-parole officiel de la
présidence de la République, Belaïd Mohand Oussaïd.
Invité de l'émission bimensuelle «A cœur ouvert» (Bi Qualb Meftouh), diffusée sur la Télévision publique (EPTV), M. Belaïd estime nécessaire de profiter de cette crise «pour faire exploser les énergies» en s'appuyant sur le «génie du peuple algérien qui sait libérer son potentiel en temps de crise». Et c'est dans cette optique, a-t-il soutenu, que nous nous préparons pour la post-pandémie et il y a un plan pour construire l'économie nationale sur la base du développement durable et de la rationalisation de la consommation énergétique. Concernant l'impact de la pandémie de coronavirus sur l'économie mondiale et ses répercussions sur l'économie nationale, M. Belaïd a estimé que le monde après coronavirus connaîtrait plusieurs mutations et changements dans l'équilibre géopolitique outre l'entrée dans une période de stagnation économique pendant un certain temps. Il a toutefois soutenu que cette situation »n'aura pas d'impact majeur sur l'économie nationale au cours de cette année si les prix du pétrole continuent de remonter». Le ministre n'omettra pas néanmoins de mettre l'accent sur le rôle primordial des médias dans cette phase en vue d'accompagner ces énergies et les orienter vers l'édification de l'Etat et non en brossant un tableau noir de la situation. Le porte-parole officiel de la présidence de la République a souligné, par là même, la nécessité, pour les médias, de s'adapter avec la nouvelle donne et de changer la mentalité consistant à rechercher le scoop et le sensationnel aux dépens des malheurs des citoyens, qualifiant cette situation d' «inacceptable». Il a critiqué certains médias qui versent dans la «dramatisation et l'exagération au point de minimiser les efforts fournis par l'Etat et les personnels de la santé, au moment où on est en situation de guerre psychologique», déclarant à ce propos «il est vrai que nous avons des lacunes mais ils n'ont point pour origine le laxisme de l'Etat, il s'agit d'une nouvelle pandémie». Le ministre conseiller à la communication a également affirmé que «l'Algérie n'a pas tardé à faire face à la pandémie du nouveau coronavirus, mais a été l'un des premiers pays à prendre des précautions pour y faire face», rappelant que «cette pandémie qui est apparue en Chine le 8 décembre 2019 n'a suscité l'inquiétude du monde que dans la seconde moitié de janvier 2020, y compris en Algérie, qui a bénéficié des expériences d'autres pays». Soulignant les efforts de l'Etat dans la lutte contre la pandémie dès le début, «en rendant public le 14 janvier un communiqué appelant à la vigilance et la prudence, puis la tenue sous la présidence du président de la République de deux réunions du Conseil des ministres et deux autres réunions du Haut Conseil de sécurité en mars dernier», le ministre a déclaré «on ne devrait pas être injuste à l'égard des autres» ni déprécier ces efforts. Le porte-parole de la présidence a toutefois admis que la situation était «difficile», faisant savoir que le Président Tebboune la suit quotidiennement et sent le poids de la responsabilité. Il a dans ce même ordre d'idées relevé qu'aucun pays au monde ne maîtrise la situation à 100% car la pandémie a montré l'incapacité de l'homme et celle des plus importants laboratoires du monde vu la nouveauté du virus et la confusion qu'il a occasionnée au début. Répondant à certaines voix qui évoquent «des pressions sur les journalistes», M. Belaïd a souligné que la «liberté d'expression est préservée par la Constitution tant qu'elle est respectueuse des lois. Une fois sortie de ce cadre elle relève du ressort de la justice». «La liberté de la presse est un moyen pour construire la société et non pas pour attenter aux fondements de l'Etat», a-t-il dit. Réitérant la nécessité de faire preuve de responsabilité dans l'exercice de la liberté, il a qualifié d'«irrationnels» les appels lancées à un moment pour faire sortir les citoyens dans les rues en pleine propagation de la pandémie Covid-19 au nom de la liberté et de la démocratique. Le porte-parole de la présidence de la République est, par ailleurs, revenu sur l'«attaque» ciblant l'Algérie lancée par des parties, a-t-il dit, «en abordant, dans un passé proche, le Hirak populaire, la crise du Covid-19 actuellement et bien d'autres choses à l'avenir». A ce sujet, il affirme l'existence de «laboratoires étrangers ayant des comptes à régler avec l'Algérie qui distillent de fausses informations» sur les réseaux sociaux, révélant au passage que «70% des publications sur l'Algérie postées sur Facebook n'ont rien à voir avec l'Algérie», faisant état de contacts en cours pour l'obtention d'équipements sophistiqués permettant de localiser l'origine de ces publications. Evoquant «la crise de confiance entre le citoyen et l'Etat», le ministre a mis en garde contre les parties souhaitant y «investir» en «exerçant une pression sur le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, depuis son accession à la magistrature suprême, et en tentant d'attirer l'Etat vers des questions secondaires aux dépens des véritables problèmes». D'autres parties tentent de «tenir le bâton par le milieu et hésitent à traiter avec le nouveau système», a-t-il dit. S'adressant à ces parties, M. Belaïd a dit «le train a démarré avec force et ne s'arrêtera qu'à la gare décidée par son commandant», assurant qu'»il s'agit là d'une opportunité pour construire le pays. Celui qui voudrait la rater assumera sa responsabilité devant l'Histoire». Répondant, par ailleurs, à certaines préoccupations relatives au Covid-19, le ministre a réitéré l'engagement du président de la République à prendre en charge tous les citoyens se trouvant à l'intérieur et à l'extérieur du pays, indiquant que «des Algériens, au nombre réduit, se trouvent dans plus de 60 pays et tentent de regagner le pays». »L'Etat n'abandonnera pas ses enfants mais le traitement de ce dossier exige plus de temps. Les représentations diplomatiques suivent la situation de très près», a-t-il ajouté. Pour ce qui est de la proposition de l'instauration du confinement total pour enrayer la propagation du Covid-19, M. Belaïd a fait savoir que cette option «est difficile», mettant l'accent sur l'importance de «prendre des mesures de manière graduelle et en fonction de l'évolution de la situation, caractérisée actuellement par des indicateurs positifs grâce au protocole thérapeutique à base de chloroquine». Le porte-parole de la présidence a assuré de la disponibilité d'un «nombre suffisant» de lits pour accueillir les personnes atteintes au Covid-19, tant que «le citoyen prenne sa responsabilité pour sortir de cette crise avec moins de dégâts en sacrifiant une partie de sa liberté et en respectant le confinement». M. Belaïd a exprimé enfin son optimisme quant à la capacité de l'Algérie à vaincre cette pandémie. |
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