
Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a fait état, lundi, de l'élaboration en cours de
textes juridiques pour faciliter la réalisation de marchés de gros par des
privés, et ce dans le cadre de la nouvelle stratégie adoptée pour booster la
construction de ces structures commerciales. Dans un entretien à l'APS, le
ministre a indiqué que «ces textes visent à impulser la réalisation de marchés
et espaces commerciaux par les opérateurs privés en prélude au retrait total de
l'Etat de leur réalisation aussi bien de gros que de détail». Pour M. Rezig, «de tels projets doivent être laissés au secteur
privé, d'autant plus que nombre de marchés publics réalisés précédemment n'ont
pas donnés les résultats escomptés».
Par ailleurs, le secteur du Commerce se
chargera de la réalisation de Centres commerciaux dans les zones d'ombre, qui ne
sont pas très attractives pour les opérateurs privés, de la mission de
supervision, de suivi et de contrôle des espaces commerciaux et la consécration
du principe de mise en concurrence, a expliqué le ministre. S'agissant des
projets de réalisation de sept (7) marchés de gros par la Société de
réalisation et gestion des marchés de gros (MAGROS), le ministre a fait savoir
qu'un certain nombre sera réceptionné durant l'année en cours et le reste en
2021. Il a ajouté, dans ce cadre, que le projet du marché régional Centre Ben Chaabane à Boufarik (wilaya de Blida) a été annulé, étant
donné qu'il s'est avéré que car son assiette est une terre agricole et que le
projet n'est pas faisable du fait de l'existence de trois grands marchés dans
la région, a-t-il ajouté. Déplorant le fait que le
projet du ministère du Commerce de réaliser des marchés de gros n'ait pas
atteint l'objectif escompté, le ministre a rappelé, à ce propos, le marché de
gros d'Aïn Oussara pour
lequel des sommes conséquentes ont été déboursées et qui est toujours fermé, le
marché de gros de Bourached à Ain Defla
qui ne fonctionne qu'à hauteur de 20% de ses capacités et le marché de gros de
Sétif qui connaît des difficultés qui ont empêché son fonctionnement. Il a
évoqué, dans ce sens, des démarches pour valoriser ces marchés, réitérant que
la fonction commerciale des marchés de gros est du ressort du privé, d'autant, a-t-il dit, que la réalisation de marchés par l'Etat reste
sujette à des problèmes et à des contestation lors de la distribution.