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Qu'il vente, qu'il pleuve
ou qu'il fasse beau, les heures et les jours se suivent et se ressemblent au
milieu de chiffres glaciaux, de plus en plus élevés, des cas de confirmation,
de contamination par le Covid-19 et des cas de décès qui ont dépassé le cap de
1.000 pour le premier (1.171) et 100 pour le second (105). L'augmentation du
nombre d'atteintes et de celui des décès est significative : 185 nouveaux cas
(47 pour la seule wilaya de Blida) et 22 nouveaux décès, ce qui remet à l'ordre
du jour le non-respect des mesures de prévention mises en place par les
pouvoirs publics. L'exemple de la wilaya de Blida où les gens continuent de se
déplacer à travers les quartiers à la recherche de denrées alimentaires
devenues introuvables à cause du comportement insensé d'une frange importante
de la population est assez significatif, de tel sorte que la crise sanitaire
majeure que nous traversons a été reléguée au second plan. Nous ne cesserons
jamais de le clamer, les habitants des régions touchées par ce virus qui a mis
à mal des pays très développés à travers le monde doivent obéir et se conformer
strictement aux mesures de confinement, ne sortant que pendant un temps assez
court et juste pour faire les courses nécessaires.
C'est le syndrome du «cela n'arrive qu'aux autres» qui fait des ravages et nous devons tous nous en débarrasser, si nous voulons vaincre cet ennemi qui guette le moindre de nos faux-pas. Si les pouvoirs publics, en Algérie et ailleurs, ont mis en branle ces dispositions draconiennes qui mettent à mal l'économie nationale, c'est qu'ils ont des raisons solides pour le faire, des raisons de vie et de mort. Beaucoup de membres des services de sécurité affirment qu'ils se trouvent devant un dilemme en obligeant les gens à rentrer chez eux : «j'ai honte de moi quand je me trouve obligé de renvoyer durement chez lui un homme qui a l'âge de mon père, juste pour sauvegarder sa vie et l'empêcher d'être contaminé, c'est une situation irréelle que nous vivons », nous a confié l'un d'eux. Un peu partout à travers la wilaya de Blida, les gens sortent maintenant assez tôt et se dirigent vers les épiceries, surtout au niveau de certains grossistes dans le but d'acheter moins cher que chez l'épicier du quartier, mais ils contribuent par là à la propagation du virus. Dans certaines villes où le nombre de cas n'est pas élevé ou est nul, on ressent le danger comme irréel. Mais, ces derniers jours, la rumeur fait rage face à un silence meurtrier des autorités communales qui devraient au contraire être au premier plan pour aider leurs électeurs sur tous les plans, surtout psychologique et leur fournir l'information réelle et juste pour contrer les oiseaux de mauvais augure qui sèment le doute et l'angoisse au milieu des habitants. L'approvisionnement régulier et en quantité suffisante des produits les plus demandés (lait en sachet, semoule, farine) est un facteur supplémentaire pour faire respecter le confinement car, lorsque ces produits sont disponibles partout, ils seront moins demandés et les gens pourront alors éviter de se rendre loin de chez eux et faire la chaîne dans une dangereuse promiscuité pour s'en procurer. Mais il y a quand même une nouvelle qui redonne espoir, celle du traitement de plus de 70 malades à la chloroquine au niveau de l'hôpital de Boufarik où le chef de service infectiologie, qui est aussi membre du comité scientifique du ministère de la Santé, affirme qu'il s'agit là d'un essai clinique et qu'il faudra attendre 10 à 15 jours pour dresser un bilan concernant les résultats obtenus. Il rappelle que, selon l'étude réalisée par l'infectiologue français Didier Raoult, le taux de guérison probable se situe à 70% et non à 100% comme essaient de le faire croire certains. Mais le même responsable tient à préciser que le traitement à la chloroquine est destiné uniquement aux patients qui présentent les débuts de contamination et non à ceux qui sont arrivés à un stade de difficultés respiratoires. Même si l'utilisation de la chloroquine demeure encore en débat jusqu'à la confirmation ou non de son efficience, il ne faut pas négliger la moindre piste pour le traitement des malades et être à jour avec tout ce qui se fait à travers le monde, sans oublier de faire participer nos propres chercheurs et spécialistes qui sont parmi les meilleurs. |
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