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Pratiquement
aucun secteur n'a été épargné par les effets du coronavirus. Et, si certains
créneaux sont marqués par la stagnation ou se trouvent carrément en chute
libre, à l'enseigne du « gel » des activités de la jeunesse et des sports,
d'autres tentent de s'adapter à la situation ou se rendre utiles en gardant
leur vocation, comme le tourisme qui semble avoir trouvé une nouvelle vie, ou
une limite de vie, en transformant ses infrastructures hôtelière, totalement
désertées, en lieux de quarantaine pour les ressortissants algériens rapatriés
de pays étrangers. La culture, quant à elle, durement affectée par les effets
du fléau, à travers l'absence du public qu'affectionne, voire qu'exige toute
production culturelle, s'est vraisemblablement trouvée une nouvelle vocation
sur Internet. Est-ce une nouvelle voie qui promet ou une simple villégiature
sur la toile en attendant des jours meilleurs ?
Nul ne sait ce que sera la profondeur de cette influence du confinement des populations sur l'avenir de la culture en mode vidéo. Les artistes ont, certes, depuis longtemps investi le numérique, mais en temps de coronavirus il n'y a plus de vie hors de la « culture numérique ». Même le théâtre, qui a fermé ses portes le 11 mars après la suspension des activités et manifestations culturelles en Algérie pour luter contre cette pandémie, s'y adapte. Le TNA lance dans ce cadre la diffusion des dernières productions sur sa chaîne Youtube. Un concours d'improvisation théâtrale est également proposé aux jeunes talents par l'association culturelle oranaise «El-Amel», qui invite les candidats à postuler via Internet en raison des mesures de confinement sanitaire. La ministre de la Culture, Malika Bendouda, a pris les devants en imprégnant une nouvelle dynamique à son secteur, soit le parrainage de l'activité culturelle hors des cadres et espaces traditionnels, exploitant dans ce sens les plateformes interactives et des spectacles interactifs à distance. Du moins, l'occasion est propice pour organiser calmement «la maison de la culture», selon les propos de la ministre. Le coronavirus aura, ainsi, poussé de nombreux secteurs à se convertir au numérique, en attendant le réveil d'autres secteurs industriels, mis KO par le dérèglement des activités à l'ombre de la paralysie des déplacements et des approvisionnements en matières premières à partir de l'étranger notamment. Le ministre du secteur appelle au renforcement la production, mais n'est-il pas plus judicieux d'appeler les concernés à l'engagement dans l'effort de guerre, en produisant ce qui est le plus recherché en ces temps, les matériels et tenues de protection, ainsi que d'autres besoins urgents auxquels peut répondre le créneau ? Le temps est à l'imagination de nouveaux dispositifs de fréquentation et d'activités. Le temps n'est-il pas, également, surtout, à l'émergence des fameuses start-up avec lesquelles on compte, justement, bâtir la nouvelle économie du pays ? |
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