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Les familles des soignants (médecins, chirurgiens, réanimateurs,
infirmiers, aides-soignants et manipulateurs de radios) du CHU de Tlemcen et de
l'EPH de Remchi (première structure de consultation
Covid-19 de la wilaya), vivent des jours plein d'angoisse et d'inquiétude après
l'annonce par les pouvoirs publics, ces derniers jours, de sept cas de nouveau
coronavirus dans la wilaya (selon la télévision algérienne). En effet, depuis
qu'a démarré cette catastrophe sanitaire de grande ampleur, les parents,
grands-parents, conjoints et enfants sont très préoccupés sur leur sort et sur
celui des soignants qui sont au contact quotidiennement des malades du
coronavirus. «Nous avons vraiment la peur au ventre.
Ce que l'on redoute le plus, c'est la multiplication rapide des cas et le risque de contracter le virus, qui peut être éventuellement ramené à la maison tous les jours par notre fils, médecin, qui fait partie de l'équipe des soignants du box d'isolement du CHU de Tlemcen. C'est vrai que mon fils qui est au chevet des malades depuis le début de l'épidémie fait tout son possible pour se protéger, mais nous avons malgré tout peur que la contagion de cette dangereuse épidémie ne se propage à nos enfants. Et je vous assure que ça peut arriver !», a avoué hier un père de famille de Mansourah. Il faut souligner qu'en cette période d'épidémie de coronavirus, les équipes soignantes mobilisées au niveau des box de consultation du Covid-19 du CHU de Tlemcen et de l'unité spéciale de soins de l'EPH de Remchi, voient affluer presque chaque jour, des malades dans un état grave de plus en plus nombreux. A chaque fois qu'un patient atteint de coronavirus arrive à ces deux structures, les familles se sentent désemparées par crainte de voir un des leurs infecté au virus. «Nous sommes tous dans la peur ! Dès que ma sœur, infirmière, m'a informé qu'elle va faire partie de l'équipe des soignants pour s'occuper des patients suspects ou atteints de coronavirus à l'EPH de Remchi, on était tous dans une énorme angoisse. On avait surtout peur pour sa santé et pour la nôtre. Nous ne souhaitons pas prendre ce risque pour elle et le reste de la famille. On sait pertinemment que ma sœur est très courageuse, et son métier, elle le fait par passion, mais on ne sait pas si cela va durer des semaines», a expliqué un habitant très stressé de la ville de Remchi qui témoigne que : «ma sœur travaille sans relâche pour combattre l'épidémie qui tue beaucoup de personnes malgré les risques et la fatigue de tous les jours et je pense que c'est aussi le cas de tous les médecins, infirmiers et aides-soignants qui sont tous, depuis le début du mois de mars, en première ligne face à l'épidémie de coronavirus». Un cadre de l'EPH de Remchi a de son côté souligné qu'«une grande solidarité règne actuellement entre tous les membres des équipes soignantes pour faire soigner convenablement les patients dont parfois leur état est grave. Ils désinfectent le matériel pour ne pas ramener le virus à leur maison et pour assurer des conditions sanitaires saines dans l'unité spécialisée. On peut aussi même dire aujourd'hui que leur fierté c'est de n'avoir encore enregistré aucun décès du coronavirus. Malgré leur exposition massive au virus, ils sont décidés à poursuivre sans relâche cette lourde charge pour éradiquer totalement cette épidémie». Selon nos informations, le nombre de cas atteints par le Covid-19 aujourd'hui à Tlemcen est de 7 recensés (5 hommes et 2 femmes) dont la plupart des cas sont des émigrés de France qui sont rentrés récemment au pays. Les autorités sanitaires aidées dans leur tâche par les services de sécurité et de la protection civile déploient de grands efforts pour détecter les premiers foyers apparus tout récemment dans les villes de Remchi, Tlemcen, Ghazaouet et Sebdou. A noter que faute de bilan communiqué par les autorités sanitaires de la wilaya, il est impossible de savoir combien de personnes sont consultées, contaminées ou décédées à cause du coronavirus. |
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