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Bertima Abdelwahab, directeur central au ministère de l'Intérieur,
des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire a mis l'accent,
hier, sur le rôle fondamental du citoyen dans le dispositif de lutte contre le
coronavirus.
Invité hier de la « Matinale » de la Chaine 1 de la radio nationale, Abdelwahab bertina a d'abord souligné que les décisions prises par l'Etat sont « proportionnelles à l'évolution de la situation sanitaire » imposée par le coronavirus, notamment l'élargissement des cellules de veille mises en place à l'échelle des wilayas aux directions de la santé et de la population. « Des décisions importantes ont été prises, au plus haut niveau, dans le sillage de la réunion du Conseil des ministres sous la direction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le 22 mars dernier », a-t-il indiqué. L'une des décisions les plus importantes, a-t-il souligné, « a été celle de débloquer un budget de 100 millions de dollars destiné à l'importation de produits pharmaceutiques et de tous les équipements destinés à lutter contre le virus, notamment les équipements de protection individuelle (EPI) ». Pour M. Bertima, cette mesure est perçue comme un « véritable signal d'alarme » lancé par le chef de l'Etat à l'adresse de « l'ensemble des institutions de l'Etat et de leurs services respectifs », appelés plus que jamais à « élever leur degré de vigilance ». C'est aussi un message de rappel, a-t-il dit, « à l'attention des citoyens, appelés à assumer leurs responsabilités et accomplir leur devoir de se conformer aux règles de prévention », en tant que maillon essentiel et indispensable du dispositif de lutte contre cette crise. Dans le même ordre d'idées, le directeur central du ministère de l'Intérieur a affirmé que cette conjoncture difficile « impose à l'ensemble des forces vives de la nation de booster le moral des troupes et encourager les efforts fournis quotidiennement par les médecins et personnels paramédicaux, les éléments de la protection civile et des services de sécurité, ainsi que les agents de l'Etat qui veillent, chacun à son niveau, à la sécurité et à l'exécution des mesures préventives conformément aux orientations du ministère de la Santé et du comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du coronavirus, aussi bien que les efforts déployés par la société civile ». S'agissant des dispositions qui doivent accompagner la décision de confinement générale et partiel touchant respectivement les wilayas de Blida et d'Alger, M. Bertina a d'abord tenu à mettre l'accent, encore une fois, sur le rôle du citoyen qui doit, a-t-il dit, faire preuve de « discipline, de patience et de solidarité » pour dépasser cette crise, avant d'annoncer qu'« un décret exécutif est en phase d'élaboration afin de fournir des textes d'application à ces mesures, notamment en ce qui concerne « la délivrance des autorisations de circulation » au niveau des wilayas ayant fait l'objet de restriction. En matière de lutte contre les pratiques spéculatives et de monopole de certains produits de première nécessité, le directeur central du ministère de l'Intérieur a fait état de pas moins de « 5000 interventions effectuées par les services de sécurité, dans le cadre des missions conférées aux commissions de contrôle installées à cet effet », parmi lesquelles, a-t-il précisé, « 202 commerçants ont fait l'objet de poursuites judiciaires ». Sans compter, a-t-il ajouté, les autres mesures répressives qui devront toucher les auteurs de ces pratiques illégales qui vont de « l'inclusion de leurs noms dans des listes noires » jusqu'à l'« annulation pure et simple de leur registre de commerce. » Il a également rappelé la mise à la disposition des citoyens d'un numéro vert, le 1100, « pour dénoncer toute forme d'abus d'ordre commercial ou pour exprimer leurs préoccupations ». |
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