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Les examens
nationaux de fin d'année scolaire pour les trois cycles d'enseignement fixés
initialement du 29 mai au 20 juin prochain risquent d'être repoussés, si les
élèves ne regagnent pas les bancs des établissements scolaires d'ici le mois
d'avril. Et ce dans le cas où les écoles risquent de prolonger davantage leur
fermeture, avec la pandémie du coronavirus qui menace pratiquement le monde
entier.
Les syndicats du secteur sont unanimes à affirmer que si, pour l'heure, personne ne peut se prononcer sur les scénarios possibles, ils estiment qu'il est impératif de mettre en place une commission interne au ministère de l'Education pour prévoir les possibilités de passage ou bien le report des examens. Et l'installation, en outre, d'une commission interministérielle qui regroupera le ministère de l'Education et celui de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique pour lancer des réflexions sur le report ou une possible modification des épreuves du baccalauréat. C'est d'ailleurs ce qu'a proposé Meziane Meriane, coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement, qui a regretté l'absence en cette période de confinement de télévision éducative afin de garantir la continuité des services pédagogiques publics. Il est vrai que le ministère de l'Education est en train de penser à cette alternative, à travers la télévision algérienne, mais Meziane Meriane regrette le manque d'intérêt à la création de chaîne de télévision purement éducative. Il a indiqué que les syndicats du secteur ont à maintes fois appelé à la création d'une chaîne de télévision éducative pas pour parer aux crises sanitaires, mais pour lutter contre les cours particuliers, qui sont devenus une règle. Une demande qui est restée sans écho, souligne-t-il. Sadek Dziri, président de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (UNPEF), a affirmé pour sa part qu'il est possible de programmer l'examen du baccalauréat début septembre. Mais tout doit se faire dans le cadre d'une concertation entre les deux départements de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur. Pour le porte-parole du Conseil des lycées d'Algérie (CELA), Zoubir Rouina, le problème ne se pose pas pour l'examen final de la cinquième année primaire, mais surtout pour les deux examens du bac et du BEM. Il a affirmé que « les syndicats sont incapables de faire des propositions pour le moment en l'absence de données générales fiables et précises». Et d'enchaîner : «On nous dit seulement qu'il faut se préparer au pire, mais sans donner des détails techniques et précis qui permettront aux spécialistes de penser à des alternatives. Donc, on est train de suivre l'évolution de cette crise sanitaire pour émettre ensuite des propositions». Pour le moment, le CELA est en train de préparer un dispositif qui permettra la mobilisation des enseignants qui assureront la production des contenus, cours, exercices et épreuves, à travers YouTube, en attendant le projet de l'Education nationale qui compte émettre apparemment un programme éducatif à travers la télévision nationale. |
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