En application des
directives du wali d'Oran, visant à mettre un terme à l'occupation illicite de
l'espace public dans les grandes cités d'habitat, 18 extensions illicites
opérées dans les cité de Ain El-Turck, Bousfer et Mers El-Kébir ont été
démolies depuis le début de l'année en cours, a-t-on appris hier de sources
proches des services techniques de la daïra de Ain El-Turck.
L'opération qui se poursuit toujours touchera l'ensemble des cités réparties à
travers le territoire des communes de la daïra, précise-t-on. Face à la
prolifération des extensions illicites opérées par des locataires dans les
cités de plusieurs communes, notamment les habitants du rez-de-chaussée qui se
sont accaparés d'espaces publics, les services des communes viennent de lancer
une campagne de contrôle qui cible essentiellement les cités à grande
concentration d'habitations, à Mers El-Kébir, Bousfer et Ain El-Turck. Selon
nos sources, la commission chargée de lutter contre les extensions illicites a
été interpellée par des habitants des cités après avoir constaté que des
locataires de certains immeubles se sont illicitement accaparé d'espaces à
l'extérieur de l'immeuble. Des extensions sauvages au pied des immeubles faites
de tôles ondulées, de roseaux et de baraques de fortune. Dans la commune de Ain
El-Turck, nos interlocuteurs indiquent qu'une
première opération, menée en fin d'année dernière dans la cité longeant la
double voie menant au village de Cap Falcon par les services de l'APC de Ain
El-Turck avait permis de démolir une douzaine
d'extensions illicites.
Il s'agit en fait
d'extensions ceinturant partiellement des habitations, qui ont été érigées par
les locataires des logements situés aux rez-de-chaussée des immeubles. Il y a
une dizaine de jours, le wali d'Oran, Abdelkader Djellaloui,
a sommé, en marge de la distribution à Oran de plus de 4.000 logements de
toutes les formules, les présidents d'APC et les chefs de daïras côtières de
procéder à la démolition des constructions et autres extensions illicites qui
ont été érigées sur les plages. Le chef de l'exécutif a affirmé qu'il
n'hésitera pas à sanctionner tout responsable qui permet à des individus de
transformer les plages en bidonvilles. En fin d'année dernière, à l'issue d'une
rencontre avec les maires de la wilaya, l'ex-wali d'Oran, M. Cherifi Mouloud, avait donné de fermes instructions pour
s'attaquer au phénomène des espaces publics squattés par des locataires dans
les citées et par les commerçants, notamment dans les centres urbains.
L'ex-chef de l'exécutif a insisté sur la libération de tout espace public
exploité sans autorisations, si besoin avec le recours à la force publique. La
transgression relative à l'extension illicite opérée au bas des immeubles des
cités essaimées à travers la municipalité de Aïn El-Turck et des autres
communes de la daïra semble avoir tendance à prendre des proportions
démesurées. Il importe de noter que le phénomène des extensions illicites se
pose avec acuité dans la municipalité de Aïn
El-Turck au même titre que les trois autres communes
de cette daïra. Cette transgression a été aussi relevée dans la cité des 350
logements sociaux dans ladite municipalité et le quartier El Bahia à mi chemin du village de Cap Falcon dans plusieurs localités
côtières.