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Les établissements publics
hospitaliers (EPH) ont pris des précautions «strictes» pour la protection de
leurs personnels contre tout risque de contamination au nouveau coronavirus
(Covid-19) et la prise en charge des dépouilles des victimes dans les services
de morgue jusqu'à l'enterrement.
Interrogés par l'APS, des directeurs d'hôpitaux de la capitale ont indiqué que leurs établissements avaient été dotés des équipements médicaux nécessaires et de produits de désinfection et d'aseptisation, assurant que les personnels étaient prêts à faire face à cette situation d'urgence. Le directeur de l'établissement hospitalo-universitaire (EHU) Mustapha-Pacha, Abdeslam Bennana, a précisé que son hôpital avait mis en place une cellule de crise pour gérer la situation, en mobilisant toutes les ressources, au même titre que les autres établissements hospitaliers à l'échelle nationale, pour faire face au Covid-19 et assurer un service continu dans les différentes spécialités. L'EHU Mustapha-Pacha a organisé une journée de sensibilisation au profit de ses personnels suite à l'enregistrement des premiers cas, afin de les protéger contre ce nouveau coronavirus, d'une part, et de leur prodiguer les instructions nécessaires pour un service continu et la réalisation des tests de dépistage des cas suspects au niveau de l'hôpital même afin de réduire la pression sur l'Institut Pasteur. Concernant la prise en charge des dépouilles, en particulier celles des cas suspects ou positifs, le chef de service de médecine légale à l'EHU Mustapha-Pacha, Pr. Rachid Belhadj, a affirmé que l'établissement avait pris des précautions strictes avant la remise des dépouilles aux familles, notamment le scellement du cercueil et son accompagnement directement de l'hôpital au cimetière en autorisant deux membres de la famille seulement à assister à l'enterrement. Des consignes strictes ont été prononcées à l'ordre du personnel soignant liées à la prise en charge des dépouilles, a précisé Pr. Belhadj, rappelant qu'il était strictement interdit aux membres de la famille du défunt de procéder eux-mêmes au lavage mortuaire. L'hôpital a mené des analyses sur 9 dépouilles suspectes, dont une s'est avérée affirmative, a-t-il fait savoir. Afin de faire face à cette conjoncture très délicate pour le secteur de la santé et pour le pays, M. Belhadj a mis l'accent sur l'impérative entraide entre les structures sanitaires notamment celles situées dans un rayon circonscrit. Pour sa part, M. Moussa Zaghdoud, directeur de l'établissement public hospitalier (EPH) de Zéralda, a fait savoir que «sa structure travaille en état d'alerte maximale aussi bien pour le personnel que pour les prestations offertes au citoyen», d'autant qu'elle accueille également les patients de toute la région ouest de la capitale. De surcroît, l'EPH de Zéralda prend en charge également les 700 voyageurs venus de France, se trouvant actuellement en confinement au sein des hôtels relevant de la circonscription de Zéralda. Les mêmes conditions sont réunies au sein de l'EHS Salim Zemirli où sont prévus, selon le Directeur de cet établissement, Abdelhamid Bouchelouche, «les moyens médicaux nécessaires devant ce cas d'urgence, à l'instar des masques de qualité, des bavettes et des désinfectants». Selon M. Bouchelouche, un seul cas suspect était accueilli, celui d'un jeune homme de 26 ans souffrant d'asthme, décédé hier. Pour rassurer la famille du défunt, l'Institut Pasteur a confirmé que les résultats étaient négatifs. |
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