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faisant le vœu que la pandémie prenne fin dans les jours ou les semaines à
venir, il nous a paru nécessaire d'établir un bilan à la suite de cette trêve
forcée et inédite.
Il faut dire que le championnat de Ligue 1 (2019-2020) est loin d'être joué, quatre ou cinq clubs pouvant prétendre décrocher la timbale. Par rapport à certaines saisons où le champion terminait loin devant l'actuelle édition est plus ouverte que jamais. Il est évident que ce n'est guère réjouissant dans la mesure où il s'agit réellement d'un nivellement des valeurs par le bas, un constat maintes fois signalé dans ces mêmes colonnes. Aussi, et en raison de l'inconstance des équipes dites de l'élite, évaluer les chances de chacun relève de la gageure. Aujourd'hui, on se contentera d'établir un bilan, donc un état des lieux avant le sprint final. Le CRB rêve de sacre Champions d'automne, les Belouizdadis rêvent d'être champions tout court pour mettre fin à une disette de plusieurs années. Le CRB aura été le prototype d'un club ayant connu le pire et le meilleur. On rappellera en effet que le Chabab a failli rétrograder et qu'à la suite de l'arrivée d'une entreprise économique, il s'est ressaisi, revenant même au premier plan. Encore une fois, si les joueurs sont bel et bien les acteurs sur le terrain, il faut bien rendre justice au duo Amrani-Alik dans cette renaissance du CRB. Le premier grâce à sa conception du jeu, tandis que le second est connu par ses compétences dans le domaine de la gestion. Disons-le carrément : ces deux responsables ont été passés vers la porte de sorte par des parties occultes on ne sait pour quel dessein. Et, qu'on le veuille ou pas, il y a eu des retombées. Certes, le CRB est toujours leader, mais rien n'indique qu'il va se parer du titre. De façon globale, le Chabab est un groupe équilibré et solide, son point fort étant le secteur défensif et son invincibilité sur son stade du 20 Août 1955. A l'instar de toutes les équipes, l'efficacité devant laisse parfois à désirer, le groupe s'en remettant à son meneur de jeu Sayoud, capable de renverser une situation par ses inspirations. Le MCA, l'ESS et la JSK font le forcing On pensait que le MCA, avec ses gros moyens et son effectif, allait faire cavalier seul. Hélas, les fréquents changements tant au niveau du staff dirigeant que de la barre technique ont forcément érodé le rendement d'un groupe de bons joueurs capable de faire mieux. En outre, le Doyen a un public qui fait sa force mais aussi son malheur lorsque les résultats se font rares. Pour le moment, avec un match en moins, le MCA est bien placé. Mais rien n'est garanti à cause d'une défense friable. Et là, personne ne nous contredira. L'ESS est un cas à part. En effet, il ne faudrait pas oublier que ce club stagnait au fond du tableau, notamment au terme de la douzième journée où il ne comptait que onze points avec trois victoires et sept défaites. Et ce n'est qu'à partir de la 13e étape que l'ESS a amorcé sa belle remontée au tableau, avec une série de victoires tant à domicile qu'à l'extérieur. Et là, le mérite revient surtout à l'entraîneur tunisien Nabil Kouki, qui a su redresser la barre en exploitant au mieux les qualités de ses joueurs. Son coaching a fait le reste. Si les Sétifiens n'avaient pas effectué une aussi mauvaise entame, nul doute qu'ils seraient aujourd'hui largement en tête. Car, même avec sept revers, ils sont à présent candidats au titre. Mais, heureusement pour l'intérêt de la compétition, ils sont plusieurs postulants. Outre donc le CRB et le MCA, voilà la JSK qui retrouve son ambition après une longue éclipse que n'acceptent pas ses fans, il est vrai habitués aux succès de leur club favori. Tout récemment, le club du Djurdjura a prouvé que son rang actuel n'est pas usurpé en tenant en échec l'ESS sur le stade du 8 Mai 1945. Il s'agit là d'une réelle performance si l'on prend en compte le rendement de l'Entente sur son terrain depuis la fameuse treizième journée. En effet, les coéquipiers de Djahnit ont réalisé un sans-faute, soit cinq victoires consécutives, 14 buts marqués pour un seul encaissé (face à l'USMA lors de la 16e journée). En outre, on ne perdra pas de vue qu'en première mi-temps, les Canaris auraient plié l'affaire avant de subir les assauts des Sétifiens perturbés par cette opposition. Les chiffres attestent que le point fort de la JSK demeure la défense. Effectivement, depuis les trois buts concédés à Constantine face au CSC au mois d'octobre, le secteur défensif de la JSK s'est avéré le plus solide de la Ligue 1, en encaissant quatre buts seulement face à l'ASO, l'USB, le CABBA et l'USMA, tous les autres adversaires n'ayant pu battre le gardien Benbot. Le maillon faible reste donc l'attaque. Excepté les trois réalisations contre le NCM et les quatre face à l'ASO, c'est souvent le tarif minimum comme ce fut le cas contre le NAHD, l'USB, et le CRB, alors que les défenses du PAC et de l'ESS ont tenu le coup. Les dirigeants et le staff technique de la JSK sont conscients de cette tare qui risque de priver leur club d'un titre. En principe, ce sont les quatre plus sérieux prétendants que nous venons de passer en revue. Le CSC, la JSS, le MCO et les autres... Même si dans le football les exploits restent possibles, on ne voit pas le CSC poser sa candidature. D'abord, par ce qu'il accuse un retard de six points sur le leader, le CRB. Ensuite, il souffre de la même « maladie » ayant atteint presque tous les clubs de la Ligue 1, c'est-à-dire l'inconstance. Après le CSC, on ne voit pas prendre une équipe ambitieuse capable de participer au sprint final. On a cru que le MCO allait rejoindre les favoris mais hélas, et encore une fois, le Mouloudia n'est pas prêt pour ce rôle car soufflant trop souvent le chaud et le froid. Les faiblesses ? Elles sont d'ordre financier, administratif et technique. Ça fait beaucoup pour prétendre jouer les premiers rôles dans une compétition pourtant de niveau moyen. Cet été, il faudra procéder à de gros changements de l'effectif, alors que les soucis d'ordre matériel doivent être réglés une fois pour toutes. De leur côté, les gars de Soustara ont non seulement perdu leur titre acquis de haute lutte la saison passée, mais sont arrivés à rêver de maintien ! Comment est-ce possible ? Depuis l'affaire de son ancien président, l'USMA se débat dans des problèmes de toutes sortes. L'effectif a été remanié et s'est affaibli. Il y a la barre technique qui a changé, alors que certains cadres ont perdu leurs repères. En tenant compte du classement actuel (22e journée) et des matches en retard du CRB, MCA, PAC, USMBA et l'ASO, on peut s'attendre à des changements. Les dirigeants, entraîneurs et les joueurs de certains clubs sont désormais conscients que leurs clubs sont désormais hors course pour le titre, et même pour les seconde et troisième places, synonymes de participation à une compétition internationale. La JS Saoura et le MCO aimeraient bien atteindre cet accessit qui les comblerait d'aise après leurs parcours en dents de scie. En jetant un coup d'œil à leurs calendriers, on s'aperçoit que tous deux auront un rôle d'arbitres dans la bataille du titre qui se dessine depuis la phase retour. En effet, le hasard de la programmation a voulu que trois favoris, le CRB, l'ESS et la JSK doivent se déplacer à Oran et à Béchar. En revanche, les Mouloudéens et les Bécharis ont des sorties où ils pourraient tirer leur épingle du jeu, ceci dit sans vouloir mésestimer les chances de leurs hôtes, tels le PAC, le NCM, l'USB, l'ASO et l'USMBA. En outre, le MCO et la JSS dépendent des résultats des clubs qui les précèdent au tableau. L'ASAM, un retour réussi Par ailleurs, il est certain que personne n'attendait l'ASAM, un promu destiné en principe à connaître des difficultés pour son grand retour parmi l'élite. Or, il s'est avéré que les M'lilis se comportent fort bien, en tout cas mieux que certaines grosses cylindrées, notamment celles qui sont mieux nanties en effectifs et en moyens financiers. Sans quelques défaillances du compartiment défensif face à l'USMA, l'ESS, le PAC et le MCO (14 buts), l'ASAM aurait pu prétendre à mieux. Quoi qu'il en soit, les M'lilis, tout comme le MCO et la JSS, auront leur mot à dire dans la lutte que se livrent les postulants au sacre, à savoir le CRB, l'ESS et la JSK. Tout reste possible pour le maintien Par rapport aux clubs qui les précèdent au tableau, les Pacistes ont deux matches en retard face à des cadors il est vrai, à savoir le MCA et le CRB. Avec six rencontres à Alger et quatre à l'extérieur, le Paradou peut entrevoir le maintien. Pour le moment du moins, ils sont une demi-douzaine de clubs menacés par la relégation. Pour l'USMBA, ses quatre sorties à Alger (CRB, MCA, USMA) et Constantine (CSC) pourraient être compensés par les cinq réceptions face à l'ASO (match en retard), le PCA, l'ESS, l'ASAM et la JSS. Le maintien semble très probable à condition que le club de la Mekerra améliore ses prestations, surtout à domicile. En revanche, l'ASO a un calendrier dur à négocier, avec cinq déplacements, à l'inverse du NAHD et du CABBA (5 matches à domicile). Enfin, l'USB et le NCM doivent se surpasser pour s'en sortir. Pourvu que le jeu des coulisses ne fausse pas ces probabilités déjà fragiles... |
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