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Malgré les mises en garde du
président de la République Abdelmadjid Tebboune, dans
son discours prononcé, avant-hier, contre toute hausse des prix des fruits et
légumes et les produits alimentaires, le marché était au rouge, hier, avec une
flambée inexpliquée de la mercuriale.
Pourtant le chef de l'Etat a été clair dans son discours, «lutte et dénonciation des spéculateurs qui exploitent, sans scrupule, l'état de panique générale pour stocker les produits de base dans le but de susciter une pénurie et augmenter les prix». Un message qui n'a pas trouvé d'écho auprès de certains commerçants qui ont augmenté les prix sans se soucier des répercussions d'un tel acte. Profitant de la détresse de la population suite à la propagation de la pandémie du coronavirus, et des rumeurs faisant état de pénuries imminentes, n'ont pas hésité à augmenter les prix de plus de 50%. La pomme de terre qui était entre 40 et 50 DA, a vu son prix monter en flèche atteignant, hier entre 70 et 100 DA. La tomate est passée de 50 DA à 130 et 150 DA. Pour les autres légumes, les marchands semblent avoir convenu d'un prix unique de 100 DA, à l'exception des haricots verts vendus entre 240 et 300 DA et les poivrons 200 et 300 DA. Une situation qui a fait réagir, hier, le président de l'Association pour la protection et l'orientation du consommateur et son environnement (APOCE), Zebdi Mustapha, à travers les réseaux sociaux, pour sensibiliser les consommateurs sur certaines pratiques observées, ces derniers jours, et qui peuvent nuire à la société, appelant au civisme et à la sagesse des citoyens pour dépasser cette phase difficile que traverse le monde entier. Dans son intervention, le président de l'APOCE a mis en garde contre la hausse vertigineuse des prix, mais aussi la ruée sur les supérettes et marchés pour stocker les produits alimentaires et créer ainsi une situation de pénurie, d'alerte et de panique. «Nous sommes les seuls responsables d'une telle situation puisque avec un comportement pareil, nous avons donné l'occasion aux spéculateurs de s'enrichir sur nos dos et faire la loi dans le marché». M. Zebdi s'est étonné que le prix de la pomme de terre flambe à 100 DA et celui de la semoule à 2.000 DA le sac de 50 kg. «C'est honteux et c'est un déshonneur», dira le président de l'APOCE, «d'en arriver à cette situation, dans une crise sanitaire de cette gravité». Il a tenu à rassurer sur la disponibilité des produits alimentaires et des fruits et légumes. «Tout est disponible, blé, pâtes, sucre, huile et autres aliments. C'est ce que nous a confirmé le ministre du Commerce lors d'une rencontre, ajoutant que l'exportation de certains produits alimentaires a été interdite en raison de cette pandémie». Sur un ton de désolation, M. Zebdi a lancé : «est-il logique que nous puissions consommer en une journée ce que nous avons l'habitude de consommer en un mois ? A un rythme pareil, comment allons-nous approvisionner le marché ? Et que peuvent faire les services de contrôle pour lutter contre ces pratiques ?» Il a appelé, d'autre part, à dénoncer toute pratique de spéculation observée dans les marchés et aussi toute hausse des prix pour les produits dont les prix sont administrés. Pour sa part, le ministère du Commerce a tenu à rassurer dans un poste publié sur sa page Facebook qu'une «lutte sans répit sera menée, à partir d'aujourd'hui (hier ndlr), contre les commerçants spéculateurs et a appelé tous les services de contrôle et institutions de Commerce à se mobiliser dans cette opération qui vise à assainir le marché de cette catégorie de commerçants. |
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