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L'annonce de la suspension des liaisons
aériennes et maritimes avec la France à partir du 17 mars a suscité des
appréhensions parmi des voyageurs à Oran. Une tension qui a été accentuée après
le discours du président français Emmanuel Macron annonçant le durcissement des
mesures pour éviter la propagation du Covid-19 en France. A cet effet, le
consulat général de France à Oran a été pris d'assaut, hier, par des
ressortissants algériens qui voulaient, coûte que coûte, regagner l'hexagone de
peur d'être bloqués en Algérie. Aussi, l'aéroport d'Es-Senia
Ahmed Benbella a vécu lundi une tension et polémique
provoquées par des voyageurs, une soixantaine, qui ont
fait le déplacement à l'aéroport sans billets d'avion, juste avec le visa, dans
l'espoir de prendre le vol à destination de la France. Une fois arrivés sur
place, les services aéroportuaires ont été dans l'obligation de leur interdire
l'embarquement et ce en application des instructions gouvernementales émises au
fur et à mesure de l'évolution de l'épidémie du coronavirus et qui autorisaient
le voyage uniquement aux personnes résidant en France ou ayant nationalité
française. Une interdiction qui a été mal prise par ces
voyageurs et créé un climat de tension au niveau de l'aéroport. Pour les
ressortissants algériens en France, un dispositif de retour a été mis en place
pour les personnes voyageant en Algérie et en France. En effet, le consulat
général de France à Alger avait posté sur sa page facebook
que «l'Algérie, après concertation avec les autorités françaises, a décidé de
suspendre à compter du 17 mars toutes les liaisons aériennes et maritimes avec
la France. Cette suspension exceptionnelle sera accompagnée par un dispositif
de retour des personnes voyageant actuellement en Algérie et en France selon
les conditions et modalités qui seront fixées par les compagnies de transport
aérien et maritime ». Le consulat a invité ces voyageurs à contacter les
compagnies aériennes pour la prise en charge de leur retour. Même climat de
tension a été vécu dimanche et lundi à l'aéroport d'Alicante en Espagne.
Les voyageurs algériens, près de 130, étaient bloqués à l'aéroport et la situation n'a été débloquée que le lundi suite à l'intervention du consul général d'Algérie à Alicante qui a pris les dispositions pour le rapatriement de ces Algériens par la compagnie Air Algérie. Certains voyageurs détenant des billets d'avion d'une compagnie aérienne espagnole, étaient obligés d'acheter de nouveaux billets auprès d'Air Algérie pour embarquer. Le vol a été programmé lundi à 16 h à destination Alger. D'autre part, au niveau de l'aéroport d'Es-Senia, les derniers vols vers toutes les destinations internationales étaient programmés hier. Selon le directeur de l'EGSA Oran, les vols en partance vers Paris, Marseille et Toulouse avaient décollé dans la matinée et celui à destination d'Istanbul devait décoller dans l'après-midi. Quant aux lignes intérieures, aucune mesure de suspension de vols n'a été prise. Le calendrier des voyages a été maintenu jusqu'à nouvel ordre. Pour le personnel travaillant au niveau de l'aéroport, le directeur de l'EGSA a indiqué que « le personnel de l'international a été mis en congé. Les travailleurs ont été obligés de prendre les reliquats de congé en attendant que la situation se rétablisse ». Pour réduire le risque de contamination, des équipes sanitaires ont été mobilisées h24 pour désinfecter l'aéroport ainsi que les bagages des voyageurs. |
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