Un mélange de sarcasme, de sidération
et de colère est éprouvé par la population de la daïra d'Aïn
El Turck face à l'absurde et subite envolée du prix
des petits flacons de 50 ml d'hydro-alcoolique et autres alcools désinfectants,
ainsi que la stupide et inexplicable indisponibilité du masque de protection
dans les officines. En effet, selon le piètre constat établi sur le terrain par
Le Quotidien d'Oran, les pharmacies installées dans cette partie de la wilaya
d'Oran ont, toute honte bue, carrément triplé, voire quadruplé pour certaines
d'entre elles le prix initial de ces désinfectants, grandement nécessaires pour
le lavage des mains, afin de se protéger contre la contamination du
coronavirus. Un ridicule outrancier qui s'installe dans une période cruciale,
exposée de surcroît à de très fâcheuses éventualités et ce, à la faveur de
l'insidieuse progression de la pandémie du coronavirus. « C'est tout simplement
une non-assistance à une personne en danger de mort. Il est temps de nettoyer
les écuries d'Augias dans ce secteur très sensible de la santé publique », ont
fait remarquer avec une pointe de dépit des riverains offusqués de la localité
de Paradis Plage, située sur le territoire du chef-lieu de cette daïra. «
Comment allons-nous faire pour suivre les recommandations d'hygiène afin de
nous prémunir contre cette pandémie? Nous interpellons les pouvoirs publics
pour mettre, en urgence, un terme à cette grave et absurde transgression qui ne
dit pas son nom », ont renchéri nos interlocuteurs. Le même son de cloche s'est
fait entendre chez des familles issues de couches défavorisées, enferrées dans
la précarité et le sordide des regroupements de constructions illicites,
implantés dans les localités de Claire Fontaine et de Paradis Plage, qui ont
été abordées à ce sujet par Le Quotidien d'Oran. Nos interlocutrices ont
exprimé leur vive désapprobation et leur consternation face à cette spéculation
qualifiée de « recueil d'aphorismes aux répercussions indésirables» tout en
insistant sur le fait que «leurs insignifiants moyens financiers ne leur
permettent pas de faire face à cette aberrante et illicite pratique qui n'a
finalement rien à envier à celle des revendeurs à la sauvette de poissons
pourris. Nous lançons un appel de détresse aux autorités pour nous venir en
aide afin d'être en mesure de faire face à l'épidémie du coronavirus ».