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Le procès reprendra dimanche: L'épouse et les fils Hamel rejettent toutes les accusations

par R.N.

La présidente de la section des délits au tribunal de Sidi M'hamed d'Alger, a levé, jeudi, l'audience au 2ème jour du procès de l'ancien directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), Abdelghani Hamel, de son épouse et nombre de ses fils, pour reprendre dimanche prochain. La juge a interrogé, dans l'après-midi, le fils de l'accusé principal, Chafik Hamel, sur des biens immobiliers et des lots de terrain en son nom dans les wilayas d'Alger et d'Oran et sur un logement social dont il aurait bénéficié «indûment», en sus de l'ouverture d'un nombre de sociétés et son entrée en tant qu'associé dans d'autres, ainsi que sur sa possession de 16 comptes bancaires. Répondant aux questions de la juge et du procureur de la République, l'accusé a nié toute «exploitation» du poste de son père pour l'obtention d'avantages. A également été auditionnée, la fille de l'accusé principal, en l'occurrence Chahinaz Hamel, concernant les biens immobiliers en son nom dans la wilaya d'Alger, sur sa possession d'un nombre de comptes bancaires en monnaie nationale et en devises et son implication dans des actes de «blanchiment d'argent, fausse déclaration et incitation d'agents publics pour l'obtention d'indus avantages». L'accusée a indiqué qu'elle n'avait pas bénéficié d'aides financières de la part de ses frères. L'ex-directeur général de l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI), Mohamed Rehaimia accusé de « dilapidation de deniers publics et abus de confiance» a également été auditionné.   

Tout en rejetant ces accusations, l'accusé a nié « avoir occasionné un quelconque dommage à l'OPGI, du fait des locaux vendus à l'épouse de Hamel à des prix abaissés» et avoir contacté l'accusé Hamel Abdelghani pour lui octroyer des avantages. Le tribunal a entendu l'ex-directeur de la Régie foncière de la ville d'Alger, Maachi Fayçal, accusé de « dilapidation de deniers publics et d'abus de confiance». L'accusé a nié toute responsabilité dans la facilitation de l'obtention par la fille de Hamel d'un lot de terrain à Alger et d'avoir fermé les yeux sur le non-versement par la bénéficiaire des redevances nécessaires. L'ancien directeur de l'Industrie par intérim de la wilaya d'Oran a été également auditionné, rejetant les deux accusations pour lesquelles il est poursuivi, en l'occurrence, dilapidation de deniers publics et d'abus de confiance. L'accusé a nié toute responsabilité ou tout lien avec les assiettes foncières dont auraient bénéficié les fils de l'accusé principal, Hamel Amiar, Chafik et Mourad à Oran. La magistrate a autorisé l'accusé à quitter l'instance du tribunal, étant sous contrôle judiciaire. Maalam Samir, ancien directeur de la direction du cadastre (DCW) de la wilaya d'Oran, a été interrogé sur des lots de terrain dont auraient bénéficié les fils de Hamel, lorsque Abdelghani Zaalane était wali d'Oran. Le tribunal a interrogé, pendant la matinée, l'épouse de Abdelghani Hamel, Annani Salima, qui a rejeté les accusations portées contre elle, reconnaissant, toutefois, avoir bénéficié de neuf (9) locaux dans la commune de Ouled Fayet (Alger) pour «la réalisation d'une crèche». Le fils de l'ancien DGSN, Amiar Hamel, a, lui aussi, rejeté les accusations dirigées contre lui, précisant avoir obtenu le foncier qu'il possède à Alger, Oran et Tlemcen, avec son «propre argent issu de son activité dans le secteur agricole». L'accusé Mourad Hamel a lui aussi rejeté les accusations portées contre lui. Abdelghani Hamed et les membres de sa famille sont poursuivis pour des charges liées à des affaires de corruption, notamment «blanchiment d'argent», «enrichissement illicite», «trafic d'influence» et «obtention d'assiettes foncières par des moyens illégaux». Le procès avait été reporté, lors de l'audience du 19 février dernier, à la demande du collectif de défense des accusés pour compulser des pièces du dossier. Parmi les témoins qui se présenteront à la barre dans cette affaire, figurent l'ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal, l'ancien wali de Chlef, Mohamed Ghazi, l'ancien ministre des Travaux publics, Abdelghani Zaalane, ainsi que Abdelmalek Boudiaf en sa qualité d'ancien wali d'Oran.