La première chambre pénale près la Cour
d'Alger va statuer le 25 mars prochain sur les deux affaires relatives au
montage automobile et au financement occulte de la campagne électorale pour la
présidentielle d'avril 2019, a indiqué lundi son président. Le procès en appel
des accusés impliqués dans les deux affaires relatives au montage automobile et
au financement occulte de la campagne électorale pour la présidentielle d'avril
2019, s'est poursuivi lundi dans son septième jour avec les plaidoiries du collectif
de défense des accusés, parmi eux des hommes d'affaires, les anciens ministres
de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi et Mahdjoub
Bedda ainsi que les anciens Premiers ministres, Ahmed
Ouyahia et Abdelmalek Sellal.
Jeudi dernier, le Procureur général près la Cour d'Alger
avait requis des peines de 20 ans de prison ferme à l'encontre des deux anciens
Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, et de 15 ans de prison ferme à l'encontre des deux
ministres de l'Industrie, Youcef Yousfi et Mahdjoub Bedda, outre une peine de 10 ans de prison ferme à
l'encontre des anciens ministres, Abdelghani Zaalane et Nouria Yamina Zerhouni et des hommes d'affaires Mohamed Bairi, Ahmed Maazouz, Ali Haddad
et Hadj Malik Said. Une peine de huit (8) ans
de prison ferme a été également requise à l'encontre Aboud
Achour (ancien directeur de la BNA), et des hommes d'affaires Hassane Larbaoui et Farès Sellal, fils de l'ancien
Premier ministre, et d'anciens cadres au ministère de l'Industrie, Hassiba Mokraoui et Tira Amine.
Le Procureur général a requis cinq (5) ans de prison à l'encontre de Chaid Hamoud, trésorier de la
campagne électorale de l'ancien Président Bouteflika, et trois (3) ans pour les
frères Semmai.
Il s'agit également d'amendes allant de 1
à 3 millions de dinars avec confiscation de tous leurs biens. Pour rappel, ce procès intervient suite à l'appel interjeté par le
Parquet et le collectif de défense contre le verdict prononcé, le 10 décembre
2019, par le Tribunal de Sidi M'hamed, condamnant,
notamment, l'ancien ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem
Bouchouareb à une peine de 20 ans de prison ferme
assortie d'une amende avec émission d'un mandat d'arrêt international et
l'ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia à une peine
de 15 ans de prison ferme avec confiscation de tous ses biens. L'ancien
Premier ministre Abdelmalek Sellal a écopé d'une
peine de 12 ans de prison ferme et les anciens ministres de l'Industrie Youcef
Yousfi et Mahdjoub Bedda
d'une peine de 10 ans de prison ferme. Ont été condamnés également l'ancienne
ministre Nouria Yamina Zerhouni
à une peine de 5 ans de prison ferme, les hommes d'affaires Ahmed Mazouz à une peine de 7 ans de prison ferme avec
confiscation des fonds saisis, Hassan Larbaoui à une
peine de 6 ans de prison ferme avec confiscation des fonds saisis, et Mohamed Bairi à une peine de 3 ans de prison ferme. Le fils de
l'ancien Premier ministre, Fares Sellal
a été condamné, quant à lui, à une peine de 3 ans de prison ferme.