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L'Algérie compte 20 cas avérés de
coronavirus. Mis à part deux patients qui sont dans un état un peu compliqué,
les autres malades se trouvent à titre préventif en quarantaine, car ils ont
été testés positifs, mais ils n'ont pas encore développé les symptômes du virus
Corona.
Il a été précisé que 14 patients sont actuellement à l'hôpital de Boufarik, 3 autres patients sont au niveau de l'hôpital d'El Kettar et 2 sont à l'hôpital de Mascara, ainsi qu'un ressortissant espagnol attient de coronavirus qui se trouve à Alger. C'est ce qu'a déclaré hier Djamel Fourar, directeur de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles au ministère de la Santé, lors d'un point de presse cyclique, tenu au département de Zitouni. M. Fourar a également affirmé que l'ensemble des cas avérés sont des cas importés jusque-là. «Nous n'avons pas de cas autochtones, comme c'est le cas en France», dira-t-il. Cela veut dire qu'on est toujours dans « la phase 1 qui nécessité le renforcement des moyens de prévention, et surtout le renforcement des points de contrôle aux aéroports, ports et ainsi que les points de contrôle des frontières terrestres ». Il souligne que le pays n'est pas encore passé à la deuxième phase. « Donc on ne peut procéder à la fermeture des écoles et des universités ou empêcher les rassemblements et les manifestations économiques, culturelles et sportives, ainsi que les prières dans les mosquées pour le moment ». Il a rappelé la nécessité d'établir « une enquête épidémiologique pour tous les cas importés afin d'identifier les sujets contacts, les prendre en charge et éviter que le virus ne devienne autochtone dans notre pays ». Par contre, dit-il, « nous appelons les Algériens à éviter de voyager en cette période dans les pays à risque en citant à tire d'exemple l'Italie, la France et la Chine puisque les vols ont repris, et ce, sauf en cas de nécessité absolue ». Autrement dit, le ministère de la Santé a déconseillé aux Algériens de voyager dans les pays à risque afin de réduire le risque d'importation et de propagation de l'épidémie du coronavirus. Djamal Fourar a annoncé en outre la mise en place d'une plate-forme dédiée au coronavirus avec un contenu sur les mesures préventives à prendre, sur le virus en lui-même, sa définition, ses symptômes ainsi que d'un numéro vert. Les lieux de confinement et les hôpitaux ont mauvaise mine Le Dr Yousfi, chef de service infectieux à l'hôpital de Boufarik, a défendu l'aspect technique et le personnel médical qui travaille d'arrache-pied dans le service réservé aux malades placés en quarantaine. Il a précisé que l'hôpital de Boufarik existe depuis 40 ans déjà. Il est doté du plus grand service de maladies infectieuses à travers le pays. « 215 patients atteints de choléra ont été parfaitement traités au sein de nos structures l'année passée, une épidémie qui ne s'est pas propagée, elle est restée au niveau de la wilaya de Blida ». Mais, il a reconnu par contre que nos hôpitaux ne répondent pas aux normes internationales du point de vue structure. « Si l'hôpital n'a pas été retapé ce n'est pas la faute du personnel médical. Nous avons sollicité depuis 25 ans les responsables pour la réhabilitation de l'hôpital et d'autres hôpitaux mais nos demandes sont restées sans suite », déplore-t-il. Et concernant le malade qui s'est enfui de l'hôpital et les malades qui n'ont pas supporté de rester confinés dans des salles isolés et communes pour une longue durée, dans des conditions critiquées, Dr Yousfi précise que c'est une question qui repose sur le volet « confort » et sur le volet « psychologique ». Du point de vue psychologie, il dit que ce n'est pas facile de rester isolé pour une durée de 14 à 21 jours. « Nous avons une équipe de psychologues qui accompagne ces malades, mais il y a certains qui ne supportent pas le confinement et les restrictions de circulation, et je cite le cas de celui qui s'est enfui de l'hôpital, heureusement qu'il est aujourd'hui en quarantaine à l'hôpital de Mostaganem ». Le plus important actuellement, selon Yousfi, « est de poursuivre l'enquête épidémiologique autour des cas confinés, rappelant que 14 sujets ne présentant pas de symptômes de coronavirus mais sont en isolement dans cette unité à Boufarik, alors que les résultats des analyses pour 8 cas suspects sont attendus dans la journée ». Le docteur Yousfi rassure que la taux de guérison du coronavirus est de 80%, 13% qui ont des problèmes immunitaires peuvent faire des complications et 5 à 6% sont sujets à de graves complications qui entraînent parfois le décès, notamment les personnes âgées et ceux qui ont des maladies chroniques. Bonatiro, le remède anti-corona et la version du ministère Loth Bonatiro avait affirmé qu'un groupe de chercheurs algériens ont découvert le traitement contre le coronavirus (Covid-19) et que ce vaccin fait actuellement l'objet de tests dans des laboratoires étrangers. Il avait ajouté qu'il sera testé prochainement en Algérie. Les responsables du ministère ont affirmé pour leur part que « toute invention ou découverte est la bienvenue », précisant que le ministère de la Santé ou le gouvernent encouragent « toute initiative de recherche et de découverte pratiquement dans tous les domaines ». Mais, M.Fourar a précisé qu'aucune coordination avec des chercheurs algériens au niveau de l'Institut Pasteur ou dans d'autres laboratoires nationaux n'a été engagée pour le moment. Autrement dit, précise-t-il, « nous n'avons rien reçu au sujet de ce projet de recherche au niveau du ministère». Au cours du Conseil des ministres présidé dimanche par le président Tebboune, le ministre de la Santé a présenté un exposé sur la situation actuelle du coronavirus à travers le monde et les mesures prises par l'Algérie pour faire face à cette épidémie, notamment à travers le renforcement du contrôle au niveau des aéroports, ports et frontières terrestres, notamment pour les vols en provenance d'Europe. Il s'agit également du renouvellement du stock des moyens de prévention, des accessoires médicaux et des médicaments ainsi que l'acquisition de caméras thermiques sophistiquées. Pour ce faire, un budget préliminaire de 3,7 milliards de DA a été débloqué pour prendre en charge les dépenses urgentes comme suit:- produits pharmaceutiques, médicaments et moyens de prévention, 3,5 milliards de DA ; - dépistage du coronavirus et prestations, 100 millions de DA ; - caméras thermiques, 100 millions de DA. |
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