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Tribunal de Sidi M'hamed: Rassemblement de solidarité avec les personnes arrêtées samedi

par M. Aziza

Des dizaines de journalistes et de photographes de presse se sont rassemblés, hier, devant le tribunal de Sidi M'Hamed en soutien au journaliste Khaled Drareni, arrêté samedi dernier alors qu'il couvrait une manifestation à Alger dans le cadre du hirak. Ainsi qu'à plusieurs manifestants dont certains ont été relâchés, alors que d'autres ont comparu hier devant le procureur. Seuls quelques dizaines de professionnels des médias ont pris part au rassemblement de solidarité avec leur confrère, Khaled Drareni, et ce pour rappeler à travers leurs slogans que «le journalisme n'est pas un crime», «justice indépendante, presse libre».

Certains des manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « une couverture médiatique n'est pas un crime». Parmi les présents, il y avait les parents du journaliste ainsi que les familles des détenus arrêtés samedi et ceux qui devaient comparaître devant le juge instructeur. Ainsi que des membres du comité national pour la libération des détenus (CNLD), et d'activistes du hirak. Le journaliste Khaled Drareni a été reconduit au commissariat de Cavaignac à Alger pour « manque d'éléments et complément d'enquête, une mesure légale mais exceptionnelle », selon son avocat Chahradine Ladjali. Le journaliste sera présenté à nouveau, demain, devant le procureur de Sidi M'hamed. Idem pour Samir Belarbi, Toufik Hassani et Slimane Hamitouche.

A noter que la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a démenti catégoriquement les informations relayées par des sites d'information et sur les réseaux sociaux, selon lesquelles la police aurait utilisé, samedi à Alger Centre, la force contre des manifestants, selon un communiqué parvenu à notre rédaction. «La DGSN dément catégoriquement les informations relayées par certains sites d'information et sur les réseaux sociaux selon lesquelles les services de la police auraient utilisé la force contre des manifestants», a indiqué dimanche un communiqué de la DGSN. Selon la même source, «après avoir enregistré une marche non autorisée dans une rue à Alger lors de laquelle les manifestants ont occupé la voie publique, ce qui a mené à l'obstruction totale du trafic routier et à la fermeture de certains locaux commerciaux, les services de police sont intervenus, conformément aux lois et réglementations en vigueur, pour maintenir l'ordre public, rouvrir la voie à la circulation et rétablir la quiétude parmi les citoyens».

Cette opération a permis d'arrêter nombre de participants à cette marche non autorisée avant de relâcher, le même jour, la majorité d'entre eux, tandis que le reste des interpelés sera déféré devant la juridiction compétente. Et d'ajouter que «dans le cadre de ses engagements constitutionnels et soucieuse de la protection des personnes et des biens, la DGSN veillera à la sérénité et la sûreté publiques pour le bien-être du citoyen et du pays».

Les services de la police ont dû intervenir aujourd'hui, lors de la marche des femmes à Alger, en tentant de les repousser pour permettre la libre circulation à Alger.