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Des logements sans électricité, sans eau, ni gaz à Bousfer: Les habitants interpellent le wali

par Rachid Boutlélis

Après voir usé de tous les recours que leur confère la loi de la République, des bénéficiaires de logements sociaux, des victimes de la guerre contre le terrorisme, dont certaines sont handicapées à vie, ont pris attache avec ?Le Quotidien d'Oran' pour exprimer leur sidération et leur colère, face à la situation sordide dont ils sont durement confrontés. Ces militaires à la retraite ont occupé leurs logements, dépourvus du strict minimum de commodités, au cours du mois de juin 2016. Il s'agit de 48 logements sociaux, qui font en principe partie d'une cité de 100 logements, faisant face au cimetière européen, dans la municipalité de Bousfer, devant être réalisés dans le cadre du Plan quinquennal 2009/2014, conformément à une convention signée entre l'OPGI et l'institution militaire et ce, pour le relogement des victimes du terrorisme.

Le constat, établi sur place, illustre outrancièrement un état de déliquescence dépassant tout entendement. Cernés étroitement par un exécrable regroupement d'environ 200 constructions illicites, érigées avec du parpaing et de la tôle ondulée, qui a tendance à s'étendre, au fil des jours et ce, à la faveur d'une stupide indifférence, voire la complaisance des uns et des autres, les 2 bâtiments de 24 logements chacun, dépourvus d'électricité, d'eau courante et de gaz naturel, font peine à voir avec un éventail de malfaçons.

Les façades qui s'effritent dangereusement, sont fissurées sur plusieurs endroits et menacent de s'effondrer à tout moment. Ces logements ne disposent également pas d'un réseau d'assainissement et les eaux usées stagnent, tout autour, en dégageant des odeurs nauséabondes. Les mares noirâtres et pestilentielles constituent le lieu de reproduction d'insectes de différentes espèces, véhiculant toutes sortes de maladies transmissibles. L'éclairage public, les espaces verts, les aires de jeux pour les enfants et le revêtement du sol autour de ces 2 blocs, sont aussi inexplicablement inexistants. «Nous sommes outrés et vivement désappointés.

C'est aberrant que des familles se débattent ainsi dans des conditions de vie épouvantables. Nous avons pris attache avec toutes les autorités concernées, depuis 2016, pour exposer notre délétère situation, mais hélas rien n'a été entrepris pour mettre fin à notre calvaire. Nous interpellons le wali pour le prier d'intercéder dans cette situation, qui n'a que trop perduré» se sont insurgés nos interlocuteurs.