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Un an après le hirak, les manifestants poursuivent les marches
hebdomadaires, que ce soit les mardis ou les vendredis. Ils appellent à «la
résistance pacifique» pour l'édification d'un Etat de droit capable de garantir
la séparation des pouvoirs législatif, judiciaire et exécutif. Hier encore, les
manifestants, à Alger et dans plusieurs autres wilayas du pays, ont réclamé
l'indépendance de la justice et la liberté de la presse.
Dans la capitale, les manifestants ont occupé un peu tard les espaces publics, et des interpellations ont été enregistrées près de la mosquée Errahma à Meissonnier. D'autres interpellations, cinq selon certaines sources, ont été opérées à la rue Victor Hugo, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). La mobilisation populaire en ce 54ème vendredi de manifestation était moins importante comparativement au dernier vendredi, date du 1er anniversaire de la révolution pacifique, mais avec des revendications qui sont restées les mêmes. Les manifestants aspirent toujours à un changement radical du régime politique et à l'édification d'un «Etat démocratique civil et non militaire». Les protestataires qui sont arrivés de Bab El Oued et ses environs scandaient des slogans hostiles au pouvoir politique. Les manifestants continuent à réclamer «la libération immédiate de l'ensemble des détenus politiques et d'opinion». Le coronavirus s'invite à la marche avec des slogans ironiques : «Bienvenue au coronavirus, un vent qui va chasser El issaba», pouvait-on lire sur une pancarte brandie par un manifestant portant un masque. Des protestataires scandaient aussi «Le coronavirus ne nous arrêtera pas». |
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