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Anis Rahmani,
de son vrai nom Mohamed Mokaddem, patron du groupe
média Ennahar, a été placé jeudi soir en détention
provisoire par le juge instructeur près le tribunal de Bir
Mourad Rais à Alger, a-t-on appris de sources proches
des services du parquet général d'Alger.
Les mêmes sources ont précisé que le président directeur général d'Ennahar a été inculpé pour des griefs liés à «l'acquisition d'avantages indus» et «la détention de comptes bancaires à l'étranger». Anis Rahmani a été interpellé mercredi par des éléments en civil de la Gendarmerie nationale. Le grouper Ennahar avait confirmé jeudi dans un communiqué publié sur son site internet l'arrestation de son patron. «Il a été arrêté par des agents en civil qui l'ont conduit à la brigade de gendarmerie de Bab Jdid à Alger», a précisé le groupe, réfutant au passage, les allégations évoquées par certains médias concernant les griefs qui lui étaient reprochés. «Aucune accusation n'a été encore portée à l'encontre d'Anis Rahmani», avait clamé le communiqué. Selon le même communiqué, il est expliqué qu'au moment de son interpellation, le patron du groupe «était en compagnie de son épouse, directrice de rédaction, à bord de son véhicule se dirigeant vers le domicile de sa mère au quartier Kourifa à El Harrach comme il a l'habitude de prendre de ses nouvelles à chaque soir». On relate également que «dès sa sortie du siège du groupe Ennahar, il a été suivi par un convoi de véhicules banalisés à leur bord plusieurs personnes. Trois de ces véhicules ont obstrué le chemin de la voiture du PDG d'Ennahar et de son épouse au niveau de la rocade menant de Ben Aknoun vers Dar El Beida, plus précisément à la Concorde ». Dans un second communiqué diffusé jeudi vers 20h, le groupe a précisé qu'il était toujours entendu par les gendarmes. Différents médias de la presse privée ont de leur côté relayé la mise en arrestation de Anis Rahmani et son audition par la justice faisant état de plusieurs plaintes le visant, notamment diffamation. En effet, fin décembre, Anis Rahmani et un journaliste d'Ennahar avaient été condamnés à six mois de prison ferme pour «offense et diffamation» à l'encontre du général à la retraite Hocine Benhadid qui était à l'époque en prison. Et lundi dernier, un tribunal d'Alger avait condamné Ennahar TV à verser des dommages à l'ancien chef de la délégation olympique algérienne aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro en 2016, Amar Brahmia, et à sa famille, également pour «diffamation». |
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