L'Algérie
a, enfin, élaboré un nouveau plan d'urgence pour parer à tout imprévu, suite à
la propagation du coronavirus apparu en Chine, depuis plus de 2 mois, et qui
commence à constituer une sérieuse menace mondiale malgré une timide
déclaration de nouveaux cas détectés hors de la Chine. Le ministère de la
Santé, qui précise qu'aucun cas n'a été enregistré en Algérie, a mis en place
un nouveau plan qui repose sur cinq axes, le renforcement de la surveillance
sanitaire, épidémiologique et virale, l'organisation des structures de santé
pour une prise en charge préventive et la consolidation de la formation, la
communication, la sensibilisation et l'information. Mais est-ce suffisant quand
on sait pertinemment que d'autres pays mieux lotis sur ce plan de la surveillance
sanitaire n'ont pas été épargnés par la propagation de ce nouveau virus, auquel
l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a attribué un nouveau nom, en
l'occurrence Covid-19, sans savoir grand-chose ni sur la souche, qui n'a pas
encore été définie par les spécialistes, ni sur les modes de transmission du
virus ? On connaît tout juste les symptômes de la maladie, à savoir la fièvre,
la diarrhée, une forte toux, l'éternuement, le mal de gorge, les douleurs
articulaires et le mal de tête, qui se développent en difficultés
respiratoires, insuffisance rénale et troubles neurologiques, et on se limite
jusqu'à présent aux méthodes préventives, à savoir l'hygiène
des mains, le port du masque et la mise en quarantaine
des malades ou toute autre personne qu'on suspecte porteuse du virus. On
devrait, donc, plaider le renforcement de la vigilance et des mesures
préventives, notamment au niveau des frontières et dans les espaces à grande
densité humaine, dont les écoles, où des cours pédagogiques devraient être
dispensés pour faire comprendre aux élèves de rester à la maison dans le cas
d'apparition des symptômes indiqués, même s'il ne s'agit que d'une grippe
saisonnière (qui sévit actuellement à grande échelle), afin d'éviter une
propagation dans le fertile milieu scolaire. Pour l'instant, on n'est pas
encore à ce stade de la prévention nécessaire pour se prémunir efficacement
contre cette épidémie, mais espérons que cela figurerait dans les changements
qui peuvent être apportés à ce plan d'alerte, envisagés du reste par les
autorités suivant les développements pouvant survenir aussi bien à l'intérieur
qu'à l'extérieur du pays. Quoique des spécialistes prônent l'engagement dans
l'immédiat d'un plan plus renforcé que celui qu'on vient de mettre en place. La
représentante de l'OMS a, en effet, tiré la sonnette d'alarme, avertissant
qu'un appel à la vigilance et à davantage de précautions a été lancé à
l'adresse de 13 pays du continent, y compris l'Algérie, étant un pays de
transit pour les pays voisins qui accueille des travailleurs chinois outre les
échanges commerciaux entre les deux pays. L'Algérie se trouve, donc, fortement
exposée à une propagation de ce virus pour les causes soulevées par la
représentante de l'OMS et plus globalement à cause d'un environnement mondial
marqué par la facilité de circulation des personnes et les échanges commerciaux
de biens de consommation notamment, et il s'agit à la veille du mois de
Ramadhan de renforcer la vigilance sur le plan de la surveillance vétérinaire
au niveau des frontières terrestres, portuaires et aéroportuaires. Il est même
indispensable d'inscrire ces actions parmi les soucis de sécurité nationale.
N'a-t-on pas chuchoté ici et là que la Chine a été ciblée par un pays hostile
pour l'affaiblir sur le plan économique ?