C'est un véritable cri de détresse que vient de
lancer le syndicat national de l'Office national de développement de l'élevage
équin et camelin (ONDEEC), dont le siège social est situé à Tiaret. En effet,
dans une lettre adressée au président de la République et dont nous détenons
une copie, le syndicat national de l'Ondeec alerte
sur la situation dramatique des 110 travailleurs sans salaires depuis dix (10)
mois. Les travailleurs menacent d'entamer une grève de la faim pour alerter sur
leur situation dramatique et l'indifférence de la tutelle, à savoir le
ministère de l'Agriculture et du Développement rural. L'Office, créé en 1986
dans le sillage des premiers salons du cheval que la capitale du Sersou organisait pour soutenir la promotion de la filière
équine, risque carrément de disparaître en raison non seulement des méthodes de
gestion éculées mais aussi du non-versement de la quote-part des 9% dus au
titre des courses sur les hippodromes par la Société des courses hippiques et
du pari mutuel (SCHPM) depuis novembre 2014. Le syndicat national de l'Ondeec qui a reçu des garanties de la part du secrétaire général
du ministère de l'Agriculture pour le versement d'une aide financière de quatre
milliards de centimes est toujours en attente de la concrétisation de cette
promesse, « surtout que nous sommes aux portes du mois de Ramadhan et nos
familles dans le besoin le plus urgent», lit-on dans la lettre adressée au
président de la République. « On ne peut pas laisser cet Office, qui est
considéré comme l'état civil du cheval en Algérie dans une ville réputée pour
être le berceau originel du noble équidé, mourir dans l'indifférence générale
», écrivent les représentants des 110 travailleurs dans leur lettre.