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Le gouvernement pense autoriser
l'accès sur le territoire national de bétail à partir des pays du Sahel
(Mauritanie, Mali, Niger et Tchad) dans le cadre du troc, et procéder à son
abattage, pour des raisons sanitaires évidentes, dans des abattoirs du sud du
pays, pour alimenter les marchés locaux de viande rouge aussi bien des wilayas
du Sud que celles du Nord.
Il s'agit en fait d'un projet en phase de réflexion et de maturation, au ministère du Commerce, qui a été annoncé hier sur les ondes de la Chaîne 1 de la Radio nationale par le ministre du secteur, M. Kamel Rezig. L'invité de la Chaine 1 de la Radio nationale a estimé qu' «autoriser l'importation de bovins et d'ovins vivants à partir de pays voisins reste une option nettement meilleure que celle d'importer des viandes surgelées dont l'origine n'est pas toujours bien connue. M. Rezig a expliqué à ce propos, qu'en vu de supporter le projet, une réflexion conjointe avec les services du ministère de l'Agriculture et actuellement en cours pour étudier l'éventualité de créer des abattoirs dans les wilayas d'Adrar, Tamanrasset et Tindouf. Pour le ministre du Commerce, le projet en question s'inscrit dans le cadre d'une politique visant à conforter l'esprit de solidarité avec les pays du voisinage, conformément aux instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. Dans ce même élan, le ministre du Commerce, M. Kamel Rezig, a annoncé la signature, dans les tout prochains jours, d'accords avec l'ensemble des filières impliquées dans ce domaine, pour garantir l'approvisionnement du marché national en viandes fraîches à des prix raisonnables, afin d'encourager les produits locaux. Une série de mesures urgentes a, par ailleurs, annoncé M. Rezig, a été proposée au Premier ministre pour l'approvisionnement des wilayas Grand Sahara afin de permettre aux entreprises publiques nationales de disposer de registres de commerce de gros, qui jusque-là, leur étaient refusés pour ne pas favoriser la contrebande. Parmi les mesures annoncées également par le ministre, encourager le troc comme mode commercial à même de faciliter les échanges. Par ailleurs et en prévision du mois de Ramadan, le ministre a réaffirmé les instructions émanant de son département pour le contrôle de la qualité et des prix mais aussi en œuvrant à l'application de «réductions exceptionnelles» sur tous types de produits, et ce, à partir de l'année en cours. En plus des produits alimentaires de première nécessité, ces réductions porteront également sur les ustensiles de cuisine et les vêtements et chaussures a expliqué le ministre. Le même département ministériel a instruit la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI), d'organiser des expositions à travers les 48 wilayas, durant le mois sacré, pour établir un contact direct entre le producteur et le consommateur, à raison d'une exposition par wilaya. «Nous solliciterons le Premier ministre de plafonner les prix des produits de large consommation et même la marge bénéficiaire si c'est nécessaire», a-t-il souligné. Selon le ministre, tous les représentants du ministère et des Chambres de commerce des wilayas seront mobilisés pour la mise en œuvre de ces mesures afin d'assurer le bien-être du citoyen durant le Ramadhan, mettant les différentes parties en garde contre le non-respect des lois et des mesures prises. S'agissant du commerce informel, M. Rezig annoncé que d'ici la fin de l'année 2020, pas moins de 600 marchés informels à travers l'ensemble du territoire seront, définitivement, éradiqués, dans le cadre d'une action réfléchie visant à faire intégrer graduellement ces commerçants dans le marché formel. Parmi les priorités du ministère du Commerce, durant ce quinquennat, a ajouté M. Rezig, est de procéder à la réouverture de quelque 652 marchés de proximité afin d'intégrer ces commerçants informels d'une part et moraliser l'activité commerciale de l'autre, qui est une des priorités du président de la République, dit-il. |
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