![]() ![]() ![]() ![]()
Ayant fait l'objet de plusieurs visites de ministres de la Culture et de
l'Artisanat et de walis, et en dépit des multiples promesses, l'unité de
tissage du tapis traditionnel de Kalaâ dans la wilaya
de Relizane n'a pas encore bénéficié du soutien
nécessaire. L'atelier qui a fermé ses portes durant la décennie noire a été
remis en activité en avril 2019 grâce aux efforts de l'actuel P/APC qui a
déboursé de sa poche pour acheter la matière première dont la laine utilisée
dans la fabrication du tapis. Mais son initiative est restée limitée. Il a
fallu la visite d'un ressortissant turc dans la région où il s'est recueilli
sur les tombes de ses ancêtres enterrés à Kalaâ pour
apporter l'aide nécessaire, dira le maire. Le Turc, spécialiste dans le domaine
du textile, n'a pas tardé à doter l'unité de 1.000 kg de laine de tissage sofe, 400 kg de fil de tissage blanc, 200 mètres de tissu
pour couture de différentes couleurs, 25 ciseaux et 10 machines à coudre. Grâce
à cette contribution, les quelques ouvrières qui travaillent dans le cadre du
filet social et d'autres bénévoles ont redonné vie à la production. Cependant,
elles déplorent les conditions de travail dans lesquelles elles exercent.
D'abord, elles mettent l'accent sur leur rémunération qu'elles jugent dérisoire
et pour les autres elles ne perçoivent même pas les 5.000 DA du filet social.
Ensuite, le travail se fait dans une température glaciale, des chauffages fonctionnant au gaz de ville installés mais sans qu'ils soient mis en marche pour défaut d'énergie. Par ailleurs, les tapis fabriqués n'ont pas trouvé preneurs, ce qui pose le problème de la commercialisation. Les autorités compétentes sont appelées à trouver des solutions. Le ministre de la Culture et de l'Artisanat, M. Mermouri est interpellé dans ce sens pour réhabiliter le tapis de Kalaâ. |
|