Les enseignants du primaire maintiennent le cap et lancent un appel à observer une grève aujourd'hui (ce lundi), qui sera suivie d'un rassemblement de protestation devant la direction de l'éducation Alger Ouest, à Chéraga. Et ce, pour protester contre «l'attitude de la directrice de l'école primaire Larbi Tébessi à Alger qui avait renvoyé 15 enseignants jeudi dernier» en guise de punition, pour avoir rejoint le mouvement de grève cyclique, entamé par les enseignants du primaire depuis le mois d'octobre dernier. Les membres de la Coordination des enseignants du primaire ont précisé dans un communiqué parvenu à notre rédaction que «la grève de ce lundi est un débrayage d'exception». Une forme de contestation pour dénoncer spécifiquement «le dangereux précédent commis par la directrice de l'école qui a interdit aux enseignantes grévistes, au nombre de 15, d'entrer dans l'école, jeudi dernier». Les enseignants du primaire décident de poursuivre leur grève cyclique tous les mercredis pour appuyer, une nouvelle fois, leurs revendications socioprofessionnelles déjà soumises au département de Mohamed Ouadjaout. Les membres de la Coordination menacent également d'organiser une marche nationale en direction, cette fois, du ministère de l'Education nationale à El Mouradia, dans la wilaya d'Alger, vers la fin du mois de février. Bien évidemment, si la tutelle et le gouvernement restent indifférents à leurs revendications. Les enseignants du primaire appellent leurs collègues des deux paliers (le moyen et le secondaire) à les soutenir dans leurs revendications. Ils ont également appelé les parents d'élèves à être des partenaires solidaires avec les enseignants. En précisant que les revendications des enseignants ne sont pas purement socioprofessionnelles, mais elles sont également pédagogiques. Les enseignants n'ont pas cessé d'appeler à la révision des programmes de manière à assurer une bonne qualité de l'enseignement, en réduisant les charges matérielles et morales pour les élèves et leurs parents.