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![]() ![]() ![]() ![]() A Bouira, une vingtaine de distributeurs
du lait en sachet ont protesté avant-hier devant le siège de la direction du
commerce, avant de taper à la porte du siège de la direction des services
agricoles (DSA). Ces derniers ont tenu à faire part de leurs déboires qui ont
commencé, disent-ils, «depuis notre affectation vers le groupe Giplait implanté à Boudouaou dans
la wilaya de Boumerdès, alors qu'auparavant, on
s'approvisionnait de l'usine de Draâ Ben Khedda dans la wilaya de Tizi-Ouzou». Un autre poursuivra :
«Nous recevions un quota quotidien de 36.000 litres quand nous étions alimentés
par la fabrique de Draâ Ben Khedda,
mais depuis notre mutation au groupe Giplait, la
proportion a baissé à 25.000 litres». Il ajoutera : «Au niveau de la firme Giplait, on nous impose une contrepartie du quota à
recevoir, d'acheter une quantité de petit-lait et du fromage». Ce qui a poussé
les distributeurs à faire montre de leur mécontentement pour dénoncer cette
forme de «chantage». Quant à la récompense du prix du lait en sachet, les
distributeurs la trouvent dérisoire. «Le sachet de lait est cédé 23,30 DA au
distributeur pour finir à 25 DA chez le consommateur. C'est justement cette
marge, jugée insuffisante, qui nous décourage, nous les distributeurs,
d'investir dans ce créneau», ont affirmé les distributeurs. Un autre
interviendra pour relater un autre calvaire qu'ils endurent. A cet effet, il
dira : «Ajoutons à cela que lors du transport et des chargements des sachets,
il arrive que plusieurs sachets de lait peuvent être endommagés, et ainsi, les
commerçants se retrouvent avec du lait invendable. Donc, en plus de cette
perte, le quota destiné au commerçant se retrouve amoindri, et c'est donc un
manque à gagner pour tout le monde ». A la lumière du peu de gain que cela
induit, très peu d'investisseurs sont attirés par ce créneau. En définitive,
les problèmes de la distribution du lait en sachet et le dysfonctionnement qui
subsiste dans la filière lait sont des faits avérés qui persistent
malheureusement. Tandis que les mesures prises précédemment n'ont pas réglé ce
lancinant obstacle, le simple quidam continue de trimer pour avoir un sachet de
lait sans qu'il ait à se triturer les méninges.
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