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Une perturbation dans la
distribution du lait en sachet a été constatée, depuis deux jours, à Oran,
suite à la grève entamée par les distributeurs dimanche. Dans presque tous les
commerces d'alimentation générale le sachet de lait était introuvable. Une
situation qui a pénalisé le consommateur. Les distributeurs sont entrés dans un
mouvement de protestation pour dénoncer les nouvelles mesures décidées par le
ministère. Le ministre du Commerce, Kamel Rezig,
avait mis en garde, « la mafia du lait » qui s'est incrustée dans le marché de
la distribution. Le même responsable a déploré la persistance de certaines
pratiques, telles que la vente du sachet de lait à un prix supérieur à celui
fixé par l'Etat (25 DA).
Des instructions ont été données à tous les directeurs du Commerce des wilayas afin d'appliquer les sanctions à l'encontre des contrevenants. M. Rezig a lancé, à travers son site électronique, un appel à tous les citoyens afin de dénoncer tout commerçant qui vendrait le lait en sachet à un prix supérieur à 25 DA ». Signalant, en outre, l'intensification des patrouilles de contrôle aux premières heures de la matinée, pour constater de visu les dépassements de certains commerçants, considérés, selon le ministre comme des victimes de certains distributeurs. De leur côté, les distributeurs indiquent que la marge bénéficiaire qui ne dépasse pas 0,90 centimes comme stipule la loi, est jugée insuffisante, puisque Gipalait propose le sachet à 23,20 DA et le prix de vente du distributeur fixé par l'Etat est de 24,10 DA. Sur le terrain les distributeurs proposent le sachet de lait à 26 DA et avec la multiplication des intermédiaires, il atterrit à 30 voire 35 DA chez le consommateur. En effet, la pénurie de lait en sachet, aliment de base de la plupart des familles aux revenus modestes, a ainsi refait surface, pénalisant les petites bourses, qui se voient dans l'obligation de se rabattre sur le lait conditionné dont le litre coûte entre 80 et 100 DA. De son côté la direction du Commerce a pris une série de mesures pour faire face à cette situation. Intervenant sur les ondes de la radio locale, le directeur du Commerce a indiqué « que des camions de laiteries publiques ont été mis en place dans certains quartiers populaires de la commune d'Oran pour assurer la vente directement aux consommateurs de lait ». Et d'ajouter qu'une quantité de 90.000 litres est distribuée à Oran, chaque jour, par les laiteries de la wilaya, alors que les besoins réels de cette wilaya en lait sont estimés à quelque 250.00.litres. Il y a aussi lieu de signaler que les ménagères signalent la commercialisation de lait de mauvaise qualité sur le marché local. C'est du lait léger et d'une mauvaise odeur, ont-elles indiqué. «La qualité du lait en sachet est tellement médiocre que les enfants refusent de le prendre», dira cette mère de famille. Certains transformateurs utilisent la malice pour faire plus de gains. Ces derniers produisent du lait d'une qualité très médiocre, car la quantité de la poudre utilisée ne répond pas aux normes. Cette situation est due au non-respect des normes en matière de dosage en poudre de lait. La direction du Contrôle de la qualité et des prix (DCP) impose de mettre 112 g de poudre par litre comme il est indiqué dans le décret interministériel signé entre les ministères de l'Agriculture et du Commerce en 2002, alors que certains producteurs ne mette que 90g voire 85 g. |
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