Des dizaines d'enseignants du primaire
ont organisé, hier au niveau de l'annexe du ministère de l'Education nationale
à Ruisseau (Alger), un rassemblement, troisième du genre depuis le début de
l'année, pour «réitérer leurs revendications socioprofessionnelles» et «appeler
à l'ouverture d'un dialogue». Ces enseignants, dont certains sont venus
d'autres villes du pays, ont indiqué qu'ils poursuivraient leur mouvement de
protestation, si un dialogue n'était pas ouvert avec la tutelle. «Nous avons
transmis, la semaine dernière, une correspondance au ministère de l'Education
dans laquelle nous demandons à être reçus pour discuter de nos préoccupations,
mais jusqu'à présent nous n'avons reçu aucune réponse», affirme le représentant
de la Coordination nationale des professeurs de l'enseignement primaire (PEP),
Moussa Slimani, dans une déclaration à l'APS.
Les enseignants, rappelle-t-on,
revendiquent, notamment «la révision des programmes pour améliorer la qualité
de l'enseignement et alléger le cartable de l'élève, l'unification des critères
de classification par la valorisation des diplômes pour garantir l'égalité des
chances et la révision des salaires des enseignants du primaire pour améliorer
leur pouvoir d'achat». Ils réclament également «la réduction du volume horaire,
le droit à la promotion systématique au grade de professeur principal au bout
de cinq (5) ans d'exercice et de professeur formateur au bout de dix (10) ans,
ainsi que le droit à la retraite proportionnelle par l'inscription du métier
d'enseignant parmi les métiers pénibles».