|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Alors que le nouveau président de la
République Abdelmadjid Tebboune a déjà commencé à
recevoir les personnalités politiques dans le cadre des consultations pour la
révision de la Constitution, les manifestants du Hirak
maintiennent la pression en réclamant «la souveraineté au peuple et une période
de transition». C'est d'ailleurs le slogan phare scandé hier, lors de la 47ème
marche estudiantine contre le système, à Alger et dans certaines wilayas du
pays. Si dans les débats publics, des manifestants ont reconnu que certaines personnalités
consultées par Abdelmadjid Tebboune, jusque-là, sont
des personnalités «intègres» et «respectables», ils n'en demeurent pas moins
qu'ils «ne représentent nullement le Hirak».
Les manifestants ont exprimé leur refus catégorique quant à la désignation d'un représentant du Hirak, en précisant que le «Hirak n'est pas un parti politique, et il n'est pas là pour cautionner une personnalité ou une autre, le Hirak est une force d'opposition populaire qui a tout simplement des revendications pour bâtir une nouvelle Algérie, une Algérie libre et démocratique», selon le point de vue d'un des manifestants. Certains scandaient «où étaient les partis politiques durant ces 20 dernières années de vol et de corruption, pour qu'aujourd'hui ils veulent s'approprier l'esprit du Hirak et parler en son nom». Les manifestants ont réclamé, par ailleurs, à travers leurs slogans et les pancartes brandies, la libération des détenus d'opinion en citant Karim Tabou, Samir Belarbi et Fodil Boumala ainsi que d'autres. A Alger, des personnes âgées présentes en force lors de ce 47ème mardi consécutif brandissaient le portrait de l'étudiante en Master 2 en sciences humaines et sociales, Nour El Houda Oggadi, réclamant sa libération. Cette dernière est accusée d'«atteinte à l'unité nationale et atteinte au moral des troupes, pour ses publications sur Facebook», elle est toujours détenue à la prison de Tlemcen. A noter que l'étudiante Dahmani Nour El Houda Yasmine, remise en liberté il y a de cela quelques jours, était parmi la foule et brandissait le portrait de l'étudiante de Tlemcen Nour El Houda Oggadi. Si la manifestation s'est déroulée dans le calme au début, à l'exception de quelques escarmouches entres des agents de police et un «intrus» qui voulait avec sa «fourchette» provoquer les manifestants, au niveau de l'Emir Abdelkader, la marche s'est soldée par contre par une bousculade à la fin. Et ce, au moment où les policiers ont tenté de bloquer l'accès aux manifestants qui se dirigeaient vers la Grande poste d'Alger. |
|