Malgré les différentes campagnes de sensibilisation et les appels de toutes les instances concernées, le monoxyde de carbone continue de faire des victimes et de ravir à la vie des personnes à l'aube de leur vie. Une famille composée de trois membres a été victime hier matin d'une asphyxie dans leur domicile sis au quartier Abdelmoumène dans la commune de Blida. A l'arrivée des agents de la protection civile dépendant de l'unité principale aussitôt alertés à 5h35, le père, âgé de 33 ans et sa fille âgée de 4 ans étaient déjà décédés alors que la mère, 25 ans, avait perdu connaissance mais toujours en vie. Les efforts des sapeurs-pompiers ont réussi à la maintenir en vie et à l'évacuer vers l'hôpital Tirichine où elle a été prise en charge. La cause de ce drame est liée aux émanations du monoxyde de carbone se dégageant d'un chauffe-eau installé dans la douche et d'un chauffage fonctionnant avec une bouteille de gaz de butane. La protection civile de la wilaya de Blida réitère ses appels aux citoyens afin qu'ils prennent les précautions nécessaires en réparant les appareils défectueux, en aérant convenablement les différentes parties de leurs demeures et en fermant les robinets de gaz durant la nuit. Dans la wilaya de Tiaret, le monoxyde de carbone a encore tué : un jeune homme de 36 ans a été retrouvé sans vie à domicile à la cité «4ème tranche» dans la ville de Sougueur, apprend-on de la protection civile. Le jeune, qui se trouvait seul dans son domicile, a été découvert sans vie par un voisin venu lui rendre visite. Son corps a été déposé à la morgue de l'hôpital de Sougueur et une enquête ouverte. Il s'agit de la deuxième victime du tueur silencieux en moins d'une semaine, toujours dans la ville de Sougueur. Dans la wilaya de Chlef, un homme est décédé, hier, suite à une asphyxie au monoxyde de carbone, au moment où son épouse se trouve sous contrôle médical au niveau de l'établissement hospitalier de Oued Fodda, selon une source hospitalière. «La victime, un septuagénaire, a rendu l'âme avant d'arriver à l'hôpital, suite à une asphyxie au monoxyde de carbone, au moment où sa femme a été sauvée, mais demeure sous contrôle médical jusqu'à l'amélioration de son état de santé», a indiqué à l'APS, le chef du service prévention auprès de cet établissement hospitalier, Cherif Zaïtra.