Coup de théâtre au NAHD. Le directeur général du Nasria, Mourad Lahlou, vient d'être limogé. Mahfoud Ould Zmirli, le président du club, a fini par céder à la pression du public nahdiste qui a exigé le départ de Mourad Lahlou, considéré comme le principal responsable de la situation catastrophique que vit actuellement le club. En parallèle, Chaâbane Merezkane a été désigné comme directeur sportif avec pour mission de sauver le club «Sang et Or» de la relégation qui se profile à l'horizon. Là, on peut dire sans risque de nous tromper que le désormais ex-DG du NAHD, Mourad Lahlou, a récolté ce qu'il a semé. On citera à titre d'exemple le recrutement ne répondant à aucune logique par rapport aux besoins du club, le transfert de Tougaï vers l'ES Tunis ainsi que la situation instable des jeunes Zerdoum et Feraz.

On n'oubliera pas non plus le chamboulement total de l'effectif avec le départ massif de l'ossature de l'équipe, les Raiah (JSK), Allati, Harrag et El-Ouertani (MCA), Chouiter (MCO), Oukkal (USMA), Khiat (ESS), Gasmi et Gaya Merbah (CRB) et Dib (ASAM). Ce sont les erreurs de Mourad Lahlou et ses responsables qui sont à l'origine de l'instabilité de la barre technique. Arezki Remane a été limogé pour insuffisances de résultats et Lakhdar Adjali poussé vers la porte de sortie d'une façon peu professionnelle.

Cela a influé négativement sur le rendement collectif de l'équipe qui n'est jamais parvenue à convaincre ses inconditionnels. Résultat ? Au terme de la phase aller de la compétition, le NAHD occupe la 14e place au tableau, ex-æquo avec le NC Magra, qui compte un match en retard. Avec 15 points, le NAHD est aujourd'hui sérieusement menacé par la relégation. Ce sont là les conséquences de la gestion approximative de l'ancien DG du NAHD, avec la complicité silencieuse de la direction. Lakhdar Adjali a quitté le Nasria, en dépit du soutien affiché par Chaâbane Merezkane. Pour l'ex-driver du NAHD, il était impossible de travailler dans de pareilles conditions. Ainsi donc, le bras de fer Adjali-Lahlou a fini par faire son effet. Lakhdar Adjali n'a pas mâché ses mots sur la gestion qualifiée de douteuse de Mourad Lahlou, en évoquant certains cas comme celui de la déstabilisation de certains jeunes éléments à la veille des matches importants, comme ce fut le cas avec Zerdoum. Sentant le danger, Mahfoud Ould Zmirli a fini par réagir, mais n'était-ce pas trop tard ? Seul l'avenir nous le dira. Aujourd'hui, on a confié la gestion technique de l'équipe à Chaâbane Merezkane. Ce dernier s'est dit triste de la situation du club mais parait décidé à sauver le Nasria. La mission ne semble guère aisée, dans la mesure où la priorité reste la nomination d'un entraîneur qui réponde au profil recherché et en rapport avec la situation guère reluisante de l'équipe. Par ailleurs, il faudra dénicher quelques nouvelles recrues pour donner plus d'assise à l'équipe. Ce ne sera pas aussi facile que l'on pense, car au NAHD, le mal est plus profond, ce qui explique la montée au créneau des supporters nahdistes qui exigent le départ de tout le monde.