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Les enseignants du primaire
renoueront dès aujourd'hui avec la grève. C'est ce qui a été décidé lors du
dernier conclave de la Coordination nationale des enseignants du primaire, tenu
le 29 décembre dernier à M'sila.
La coordination motive son retour à la contestation par «l'indifférence affichée par la tutelle à l'ensemble des doléances formulées par les enseignants» sans omettre de critiquer ce qu'elle qualifie de «politique de précarisation» adoptée par le ministère contre les enseignants grévistes et leurs familles, à travers notamment les ponctions sur salaires, le non versement de la prime trimestrielle, les mises en demeure? dont ils ont fait l'objet lors du débrayage observé avant les vacances. «Débrayage les 8 et 15 janvier avec sit-in devant les sièges des directions de l'éducation et reprise de la grève cyclique tous les lundis à partir de la 3ème semaine de janvier», constituent ainsi les principales résolutions adoptées par la coordination à l'issue de son congrès national, selon un communiqué rendu public à l'issue des travaux. Une plate-forme de revendications composée, rappelle-t-on, de dix points et qui constitue donc le document de base autour duquel devra tourner toute négociation future, soutiennent les enseignants du primaire. Parmi les points mentionnés, il y a «la révision des programmes scolaires, de sorte à alléger le cartable des élèves, l'application du décret 266/14, avec un effet rétroactif depuis sa publication sur le Journal officiel, l'unification des normes de classification, et ce, avec la revalorisation des diplômes, une hausse de 30.000 dinars sur les salaires des enseignants du primaire, ainsi qu'une baisse du volume horaire». Les instituteurs refusent également, selon le même document, d'assurer l'enseignement des matières dites «d'éveil», comme le sport et la musique, ainsi que toutes les tâches non pédagogiques. À défaut, souligne le communiqué de la coordination des enseignants, «nous demandons une prime de 20.000 dinars pour pouvoir assurer ces tâches». Après un premier trimestre assez perturbé, les enseignants du primaire donnent à nouveau le ton et semblent donc déterminés à faire valoir leurs arguments par une nouvelle démonstration de force. Ils demandent aussi le droit à des promotions systématiques au grade d'enseignant principal, tous les cinq ans, et au grade d'enseignant formateur, tous les dix ans. La coordination revendique également le droit à une retraite anticipée, en introduisant le métier d'enseignant parmi les métiers à haute pénibilité et, enfin, le rattachement des établissements du primaire au ministère de l'Education nationale, comme c'est le cas pour les établissements du moyen et du secondaire. |
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