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Le
NAHD des René Vernier, Amar Boudissa, Reynolds, Jean Snella, Bahmane Abdelkader est
dans la tourmente. Le Nasria, véritable vivier de
grands talents à l'image des Akkak, Kheddis, Saïd Ouchen, Bouyahi, Guenoun, Lazizi, Madjer, Merezkane, Zarabi, Fergani, Guendouz, Dziri et bien d'autres, a perdu son statut de club
formateur. Le NAHD, champion d'Algérie en 1967, cinq fois vice-champion
d'Algérie, quatre fois finaliste de la coupe d'Algérie qu'il a remportée en
1979 face à la JSK, n'incite plus au respect, devenant un club quelconque.
Les supporters et les nostalgiques du Nasria vivent très mal cette situation. Une situation qui risque d'envoyer le club vers le purgatoire, ce qui serait une grande humiliation et une malédiction qui frappe de plein fouet un club, qualifié de modèle dans un passé récent. Aujourd'hui, à la veille de cette dixième année du professionnalisme, le NAHD est au creux de la vague. «Au milieu de gens médiocres, le talent n'est pas à sa place», dit un proverbe. Au NAHD, le talent a toujours existé mais comme «le monde est gouverné par l'intérêt personnel», voilà ce qui arrive. Le NA Husseïn Dey (13e, 15 points) est en train de jouer avec le feu avec jusque-là un parcours des plus décevants (trois victoires, six nuls, six défaites) et une élimination amère en coupe d'Algérie face au RC Arbaâ (Ligue 2). La situation risque de se compliquer davantage si l'on tient compte de la position de ses rivaux, le PAC avec trois matches en retard, l'ESS, le NCM et l'ASO qui compte également un match en retard. Comment en est-il arrivé là ? Les conflits internes ont influé sur la gestion durant l'intersaison et, automatiquement, sur le rendement de l'équipe. Des joueurs ayant une grande influence sur le jeu des «Sang et Or» ont été cédés à d'autres clubs, à l'image des Raiah (JSK), Allati, Brahimi, El-Ouertani et Harrag (MCA), Khiat (ESS), Boukhalfaya (CABBA), Gasmi et Gaya Merbah (CRB) et Tougaï (ES Tunis), sans que ces derniers ne soient remplacés. Le grand Nasria s'est contenté de joueurs venus des divisions inférieures. C'était le début de la fin du NAHD, car en football il y a des signes qui ne trompent pas. A présent, les doigts accusateurs sont pointés vers Mourad Lahlou, le directeur général, et les frères Ould Zmirli qui seraient, selon certains dires, les vrais responsables de cette débâcle. Encore plus, Mourad Lahlou a été pris à partie par les supporters qui lui ont fait entendre des vertes et des pas mûres. Mais, ce dernier s'accroche à son poste et ce, en dépit de son conflit avec l'entraîneur Lakhdar Adjali qui, il faut le dire, n'est en aucun cas responsable de cette situation. La crise financière, le plus souvent, explique un peu la chute d'une équipe du fait qu'elle ne dispose des moyens exigés par les nouveaux besoins du professionnalisme. Or, au NAHD, cela n'explique pas tout. A notre avis, l'incompétence des dirigeants, la manipulation, les conflits internes et l'esprit de vengeance sont derrière la détérioration des résultats du club au grand dam des supporters qui ne savent pas à quel saint se vouer, eux qui assistent à la mort lente de leur équipe préférée. Une prise de conscience est à souhaiter, ne serait-ce que par respect à l'histoire du NAHD pour éviter au Nasria le drame et la relégation qui se profile à l'horizon, à moins que ce soit le but recherché par certaines personnes malintentionnées. |
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