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Le pied diabétique est une complication fréquente et
grave du diabète. C'est une complication fréquente du diabète avec un taux
d'amputation de membres inférieurs très élevé et des conséquences souvent
dramatiques sur le plan socio-économique et psychologique. Les dommages collatéraux
du diabète touchent environ 50 % des diabétiques de type 2, avec des atteintes
aux pieds par obstruction artérielle. La neuropathie et l'artériopathie,
pathologies fréquentes chez le diabétique, font alors le lit d'une plaie
pouvant, sans prise en charge immédiate, conduire à une amputation. Au service
de médecine interne du CHU de Tlemcen, le pied est pris en charge dans sa
globalité par une équipe pluridisciplinaire (dirigée par le Pr Ali Lounici), qui prend en charge et suit les plaies et
déformations des patients, les complications infectieuses et abcès, les
complications vasculaires, la prévention des risques et éducation du patient,
la douleur lors des réfections de pansements, le traitement des escarres et le
suivi des patients hospitalisés après leur sortie. Selon nos sources, quelque
42 malades diabétiques ont été amputés au CHU de Tlemcen, depuis janvier à
novembre 2019 et 45 autres sont suivis pour les soins de leurs plaies. «La
survenue d'une lésion du pied diabétique est une urgence qui nécessite une
évaluation et une prise en charge par une équipe multidisciplinaire,
spécialisée dans la prise en charge du pied diabétique. Elle conduit
fréquemment à une hospitalisation. Les plaies du pied diabétique exposent aux
risques d'infections, d'amputations et aggravent le pronostic vital.
Elles s'accompagnent aussi d'une altération de la qualité de vie, à court et long termes. Le risque d'amputation est en partie lié à la qualité du parcours et de la prise en charge lors de l'hospitalisation», a expliqué, hier, Pr Lounici, qui a en outre précisé que la pauvreté, le manque d´hygiène et la marche à pieds nus interagissent pour aggraver l´impact des lésions du pied causées par le diabète. Outre la prise en charge dans sa globalité des personnes diabétiques hospitalisées dans ce service de médecine interne, le soin des plaies diabétiques se fait également par une unité d'hospitalisation à domicile (HAD) des personnes malades du grand Tlemcen (Mansourah, Chetouane, Béni-Mester et Tlemcen), créée en 2012 à Tlemcen parmi d'autres wilayas pilotes. Cette unité est composée de médecins généralistes Souad Yaguer, Nadjia Hadjaj Aouel, Lamia Merad, Djazar Djaber, de paramédicaux Chakib Bendimerad, Sid Ahmed Ameur Berrahou, de médecins-résidents Mourad Maesri, Mériem Benmostéfa ainsi que d'une assistante sociale Ilham Benaceur. Le suivi des plaies post-hospitalisation est effectué par cette équipe qui recourt aussi aux bilans, analyses chimiques du sang et de l'urine et à la radiographie et l'échographie Doppler. «L'intervention coordonnée médico-chirurgicale de professionnels formés aux spécificités du pied diabétique est essentielle, à chacune des étapes du parcours pour optimiser les chances de cicatrisation. Une fois la cicatrisation obtenue, il faut veiller à l'adaptation du chaussage, au respect du parcours de prévention intégrant une éducation et un suivi rapprochés», a souligné, pour sa part, le responsable de l'unité HAD du CHU de Tlemcen. A noter, que le directeur général du CHU de Tlemcen, Nasreddine Mazouni, a décidé récemment d'octroyer à l'unité HAD, les locaux du service d'Oncologie pour assurer de meilleures conditions de travail aux personnels médicaux et paramédicaux de cette unité HAD. |
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