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Un harrag algérien retrouvé mort dans une barque et un autre
porté disparu près des côtes ibériques. Un drame qui s'ajoute à une longue
liste qui n'en finit pas de s'allonger. En s'équipant de gilets de sauvetage et
autre GPS, les candidats à la harga croient qu'ils
sont à l'abri. Mais non ! Combien de corps ont été repêchés ou ont échoué sur
des plages, portant des gilets de sauvetage ? Combien d'embarcations ont dévié
de leurs trajectoires malgré le GPS ?
Des drames derrière lesquels se tient une véritable mafia qui se remplit les poches, en jetant le deuil sur des familles et proches des victimes. Des réseaux de passeurs prêts à tout pour maintenir à flot leur commerce de la mort. Lu dans la presse, ce qu'a fait l'un d'eux piégé par les services de sécurité alors qu'il rentrait d'Espagne après avoir conduit des harraga, nous renseigne. Il a tout simplement foncé au volant de sa puissante embarcation sur une plage de la corniche oranaise, pour ensuite mettre le feu au bateau, histoire d'effacer ses empreintes, avant de mettre les voiles. En décembre dernier, un passeur a été condamné à une peine de 2 ans de prison. Un autre en fuite a écopé, lui, de quatre années. Et si ces peines étaient beaucoup plus lourdes ? Assimilées à une tentative d'homicide. Cela pourrait dissuader plus d'un à s'engager dans ce commerce de la mort. Ces jours-ci, ce sont des centaines et des centaines d'Algériens, hommes, femmes et même des enfants, qui ont été interceptés, soit dans les eaux territoriales nationales ou près des côtes espagnoles. Ces derniers ont été conduits dans des centres de rétention, en attendant leur expulsion. Ces personnes étaient à la recherche de l'Eldorado, une vie meilleure, et d'autres ont exploité leur détresse, leur faisant miroiter un paradis dont ils n'ont pas pu franchir les portes. Ils auront payé cher, certains ont trimé pour ramasser de quoi payer la traversée, d'autres ont payé avec toutes leurs économies. Mais ceux qui sont morts ont payé de leur vie. |
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