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La situation de blocage que
vit le MCO risque de durer beaucoup plus que prévu. Selon notre enquête auprès
des différentes parties, nous avons abouti à la conclusion suivante:
le Mouloudia d'Oran est otage d'intérêts personnels
et victime de conflits internes entre les actionnaires. Pourtant, Reda Abdouche, le président de la
DCGF, a bel et bien tiré la sonnette d'alarme. «Le MCO est en danger», un
avertissement très significatif sur la gestion catastrophique de la SSPA, dont
les actionnaires continuent leur besogne sans être conscients des graves
préjudices que cela peut engendrer. Selon le président de la DCGF, seule la
tenue de l'assemblée générale des actionnaires de la SSPA pourrait débloquer la
situation. Or, jusqu'à présent, aucune action n'a été faite. Pourquoi ? Parce que
les actionnaires sont rejetés par le public du Mouloudia,
mais continuent à travailler dans l'ombre.
Cherif El Ouazani a lancé un appel aux concernés. «L'AG doit se tenir pour compléter le dossier et présenter les documents exigés par la DCGF afin d'éviter les sanctions et répondre au cahier de charges du professionnalisme comme réclamé par la FAF». Selon notre source, Youcef Djebbari a pris l'initiative de réunir les 2/3 comme le prévoit la réglementation, mais rien ne se profile à l'horizon. Le nombre d'actions le plus élevé est détenu par Belhadj Ahmed, lequel n'a pas encore digéré la façon avec laquelle il a été poussé vers la porte de sortie. A cet effet, la démission de Baba a été approuvée comme le montre le PV de l'AG extraordinaire du 2 juin 2019, en présence de Tayeb Mehiaoui, Youcef Djebbari, Abdelkader Benzerbadj, Nasreddine Bessedjerari, Habib Benmimoun, Hadj Mimoun, Abdelhafid Belabbes, Larbi Abdelillah, Fethi Fertas et Abdellah Kechra, lit-on sur le procès verbal de cette AG. Aujourd'hui, sur quelle base réglementaire va-t-on se baser pour organiser cette fameuse AG au vu des nombreuses entraves constatées ici et là ? Au moment où le MCO est pris par le facteur temps, certains actionnaires essayent de temporiser. Selon certaines indiscrétions, Youcef Djebbari a l'intention de faire procéder « au transfert » des actions de Larbi Abdelillah et Charef Benchenni au profit de Benamar Sofiane, qui pourrait à cet effet bénéficier du statut d'actionnaire de la SSPA. D'après une source sûre, Baba ne veut plus s'afficher avec «ceux qui l'ont trahi», nous a-t-on dit. Encore plus, comment peut-on oser procéder à l'approbation de la démission du président du conseil avant celle des bilans ? Aussi, la situation s'est davantage compliquée ces derniers jours avec certains créanciers et surtout le blocage du compte de la SSPA. On vient d'apprendre qu'un contrôleur de la CNAS s'est rendu au siège du club pour informer les dirigeants d'une dette de 26 milliards de centimes! Une réunion est prévue demain avec les responsables de la CNAS pour essayer de trouver, éventuellement, un arrangement entre les deux parties. Au fait, les autres clubs pros ont-ils tous régularisés leur situation avec la CNAS ? Ajoutez à cela les réclamations de Hamidi qui exige 140 millions de centimes et Bermati (280 millions de centimes), qui a eu gain de cause par jugement du 13 mai 2019 du tribunal d'Oran qui a tranché en leur faveur. Mais le MCO a introduit un appel en attendant la suite. Voilà où en est le Mouloudia d'Oran. Devant la complexité de la situation et des bilans introuvables, la solution passe inéluctablement par l'intervention du wali pour réunir les actionnaires afin d'entamer les démarches pour la tenue de l'AG et que chaque actionnaire prenne ses responsabilités face à l'histoire. |
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